ARSENE LUPIN, LE TOP 8

Parmi les nombreux larcins du gentleman cambrioleur – aussi bien en romans ou en nouvelles* –, petite sélection subjective de nos histoires préférées. Débranchez les alarmes !

8 L’ÉCLAT D’OBUS (1916 et 1923)

Écrit en 1914, ce livre de Maurice Leblanc ne portait aucune mention d’Arsène Lupin dans sa première édition. Ce n’est qu’à la seconde, en 1923, que l’auteur choisit d’y inclure son gentleman, qui ne fait que donner un coup de main au héros. Celui-ci, Paul Delroze, vient d’épouser Élisabeth. Le couple vient d’emménager non loin de la frontière allemande, dans une demeure d’où va surgir une révélation familiale… La suite est un roman aux accents patriotiques, qui alterne les dimensions d’espionnage et de guerre. Un roman à part.

7 LE BOUCHON DE CRISTAL (1912)

Menée comme une course contre la montre, l’intrigue de ce roman est l’une des plus resserrées de Leblanc. Au cours d’un cambriolage chez le député Daubrecq, un meurtre est commis. Deux des voleurs sont arrêtés et condamnés, le troisième a réussi à se déguiser et à échapper à la police. C’est Arsène Lupin. Quant au député, il s’avère maître-chanteur, avec son document secret caché dans un bouchon en cristal. Ce roman s’attaque à la corruption de certains hommes politiques sous la IIIe République, alors éclaboussée par le scandale de Panama.

6 VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE (1934)

Non, ce Victor n’est pas Arsène Lupin, mais on aimerait laisser planer le doute… Victor est un membre de la police à la hauteur du gentleman. Tout commence dans un cinéma, se poursuit avec le vol des bons de la Défense et continue avec un duel de haut vol (!). Le tout avec une bonne dose de suspense.

5 L’ÎLE AUX TRENTE CERCUEILS (1919)

L’action se situe au large du Finistère sud, là où l’on trouve l’île de Sein, alors que ce morceau de terre serait plutôt l’île anglo-normande de Sercq. Façon pour Maurice Leblanc de brouiller les pistes dans un roman lupinesque atypique.

4 LA COMTESSE DE CAGLIOSTRO (1924 – Voir aussi page 57)

Où l’on retrouve l’attrait de Leblanc pour l’ésotérisme . Mais ce roman vaut aussi pour sa peinture de la noblesse d’alors : une autre trame concerne les habitudes de la famille du baron d’Étigues, dont la fille serait sur le point d’épouser Raoul d’Andrésy (Lupin).

3 ARSÈNE LUPIN CONTRE HERLOCK SHOLMÈS (1908)

Quitte à (re)découvrir les aventures du gentleman cambrioleur, autant lire comment son créateur français le confronta très vite à son comparse britannique : Sherlock Holmes. Leblanc n’ayant pas eu l’autorisation d’utiliser le nom du détective créé par Conan Doyle, il l’appela Herlock Sholmès. Il apparaît dans un ouvrage qui rassemble deux histoires lupinesques, dont La Dame blonde, où l’on voit Lupin dérober un billet de loterie gagnant, et négocier avec celui qui l’a joué.

2 813 (1910)

Avec L’Aiguille creuse, 813 est le plus célèbre des romans de Maurice Leblanc version Arsène Lupin. Mais le héros si populaire, gentleman et cambrioleur est ici plus sombre, plus inquiétant et le bon peuple français s’en fait l’écho : « La foule exécra et redouta son ancienne idole, avec d’autant plus de violence qu’elle l’avait admirée naguère pour sa grâce légère et sa bonne humeur amusante. » Le roman enchaîne assassinats, énigmes, et l’adversaire de Lupin, L.M., est redoutable. L.M ? Leblanc Maurice ?..

1 L’AIGUILLE CREUSE (1909)

Ce roman apparaît aujourd’hui comme l’ancêtre du polar ésotérique : il établit un lien entre un héros fictif populaire et un supposé secret des rois de France, à savoir un trésor que les souverains se sont transmis jusqu’à la Révolution. Dans le livre de Maurice Leblanc, Lupin pense avoir résolu l’énigme : ce secret est caché au creux de l’aiguille de la falaise d’Étretat. Arrive alors Isidore Beautrelet, lycéen et détective en herbe, qui veut prendre le « gentleman » de cours. La meilleure intrigue de Lupin.