LES ANIMAUX, CES CRÉATURES PERVERSES
L’Anglais Gideon Defoe montre que la vie amoureuse de certaines espèces peut se révéler très décomplexée voire scandaleuse. Gare à l’anthropomorphisme…
Les amateurs des Nuls se souviennent de l’impayable pub Kwiskas, où l’on voyait des feignasses de chats jouer au baby-foot et fumer des joints dans le canapé en attendant leur pitance. Le Sexe tout bête, de l’Anglais Gideon Defoe – l’auteur de la série Les Pirates !, adaptée au cinéma par Peter Lord –, joue un peu sur la même corde d’humour anti-animalier, mais en se fixant sur un aspect précis du comportement des bêtes : leur vie sexuelle, incroyablement dépravée. Saviez-vous que les bonobos passent leur temps à se tripoter, et que les femelles portent d’autres femelles sur le dos juste pour frotter leurs clitoris l’un contre l’autre ? Que les lionnes sont « d’insatiables nymphomanes qui obligent les mâles à les satisfaire jusqu’à cent cinquante fois toutes les vingt-quatre heures pendant cinq jours consécutifs » ? Que les pratiques de certains animaux ont de quoi faire pâlir les sites pornographiques humains, qu’il s’agisse d’urophilie, de transformisme, de voyeurisme, de bondage ou de cannibalisme ?
Dans la lignée décalée des traités de zoologie comme Why Pandas Do Handstands, en plus drôle et graveleux, ce petit livre à l’humour subtil contient assez d’informations bizarres pour vous empêcher de regarder un documentaire animalier sans un léger malaise. À moins qu’il ne vous rende plus admiratif de l’extraordinaire ingéniosité de mère Nature, et des moyens qu’elle a trouvés pour assurer la perpétuation des espèces.