« Panic » à bord
Une adaptation du roman de Lauren Oliver calibrée pour son public, mais bien trop sage malgré son sujet.
SÉRIE TÉLÉ. Chaque été, la petite ville de Carp est le théâtre de Panic, un jeu clandestin au cours duquel les adolescents sont invités à relever des défis plus dangereux les uns que les autres afin de rapporter une cagnotte de 50 000 dollars. Bien décidée à quitter sa mère alcoolique, Heather y voit son ticket de sortie pour une vie meilleure, tandis que le flegmatique Dodge est déterminé à gagner pour venger sa soeur grièvement blessée durant une épreuve qui a mal tourné. Au cours de cette session, des alliances vont se nouer, des histoires d’amour vont naître, évidemment accompagnées de leur lot de trahisons. Pendant ce temps, la police locale peine à trouver les mystérieux instigateurs de ces jeux d’un genre nouveau où chacun doit faire face à ses propres peurs.
Adapté du best-seller éponyme de Lauren Olivier, Panic peut être vu comme une variation « réaliste » de Hunger Games saupoudrée d’un zeste de Saw passé à la moulinette young adult. Si les personnages sont plutôt attachants notamment grâce à une distribution intelligente, leurs atermoiements sentimentaux ne présentent que peu d’intérêt. L’adaptation devient véritablement intéressante dès lors qu’elle se focalise sur les liens qui unissent les protagonistes à leurs parents. Plus qu’une énième variation sur le thème des jeux du cirque, Panic se mue alors en une série sur le deuil et sur l’absolue nécessité pour les enfants de s’affranchir de leurs parents. Et se pare alors d’une étonnante, bien que fugace, mélancolie. Dommage que cette noirceur ne soit pas davantage assumée.