10/Le Jeune Acteur 1. Aventures de Vincent Lacoste au cinéma
Riad Sattouf (Les Livres du futur)
«Pour ceux qui ne se seraient pas encore dit que les films et les albums de Riad Sattouf déclinent une seule et même oeuvre sous différentes formes, ce premier volume du Jeune Acteur fait le lien de manière on ne peut plus explicite : Aventures de Vincent Lacoste au cinéma peut être lu comme un making-of des Beaux Gosses […]. On retrouve les mêmes thèmes et les mêmes procédés que dans le reste du travail de Sattouf […]. Et bien sûr, ce trait caractéristique et cette mise en couleurs qui va rarement plus loin que la bichromie. […] En plus des traditionnelles anecdotes de tournage et de casting, on y apprend ainsi l’admiration de Sattouf pour Truffaut – ce qui, à la réflexion, n’est pas très étonnant. Comme, en plus d’avoir le sens de l’observation, Sattouf a celui de la formule, c’est souvent bien vu – “Ce Vincent Lacoste était introverti, raide et mou à la fois. Mais sa tête était drôle” ; “Ce n’était pas le nouveau Jean-Pierre Léaud, bien sûr… Mais je n’étais pas le nouveau Truffaut non plus…” […]. Ces Aventures sont composées de trois parties de longueur inégale, Lacoste assurant la narration de celle du milieu, Sattouf celle des deux autres […]. Le casting et la sortie des Beaux Gosses bénéficient donc d’un double regard – le tournage étant raconté du seul point de vue du comédien néophyte. En soi, c’est déjà intéressant. Est-ce que c’est drôle ? Parfois, comme lors de l’audition, quand Lacoste (se la) joue à la façon d’Al Pacino dans Scarface : “C’était incroyablement mauvais et outrancier” aux yeux du réalisateur ; “J’étais assez fier de moi après”, raconte l’acteur. »