De la beauté du cosmos
Signé d’un grand physicien italien, ce livre n’en est pas un de plus sur la naissance de l’Univers. Il nous embarque dans une véritable enquête scientifique, une odyssée au coeur de l’origine de toute chose.
Le modèle du big bang place la naissance de notre univers il y a 13,8 milliards d’années. En cet instant, une soupe cosmique microscopique connaît soudainement une expansion rapide, avant que ne se forment par la suite les grandes structures – étoiles, galaxies, planètes. Comment ce modèle dorénavant bien admis s’est-il construit ? Que nous enseigne-t-il sur la nature de tout ce qui nous entoure ? Avec le physicien italien Guido Tonelli pour guide, ces questions prennent la forme d’un voyage initiatique vers nos origines les plus primordiales.
Si « tout se passe très vite » au commencement, Guido Tonelli ralentit le temps en zoomant au sein de ces secondes et minutes qui ont tout forgé. La démarche est vertigineuse, mais l’auteur ne nous lâche pas dans le grand bain sans nous donner des repères. S’inspirant de la Genèse, il compacte le grand récit de l’Univers en sept chapitres. Chaque brique de cette genèse cosmologique permet à Guido Tonelli de nous introduire aux concepts majeurs de la physique contemporaine tels que le boson de Higgs. Les explications techniques se mêlent à des épisodes déterminants de l’histoire des sciences – dont les rebondissements n’ont rien à envier aux plus trépidants romans.
La fresque est une mise en sens. L’auteur ne perd jamais de vue que l’histoire de l’Univers n’est pas qu’une affaire de connaissances brutes et de calculs mathématiques, mais aussi de représentations fondamentales : l’Univers est une histoire, la plus vaste d’entre toutes. L’humanité s’interroge sur ses origines depuis l’émergence des premières cosmogonies. Guido Tonelli s’attache à montrer que les mots de la science portent aussi en eux la beauté romantique du cosmos : « Les équations n’ont pas la puissance évocatrice du langage poétique, mais les concepts de la cosmologie moderne – l’univers qui naît d’une fluctuation du vide ou l’inflation cosmique – nous laissent encore sans voix. »