Valérie Levy-Soussan
Entretien avec la PDG d’Audiolib et présidente de la commission livre audio au Syndicat national de l’édition (SNE).
Quelles sont les actions de la commission ?
Elle avait été créée en 2015, et je la préside depuis 2019. Au début, il fallait fédérer les acteurs très divers qui étaient présents dans la galaxie du livre audio : beaucoup étaient des petites maisons d’édition, en plus de quelques gros groupes. Il fallait structurer le tout, et créer des interfaces avec les ministères concernés ainsi que les pouvoirs publics.
Comment percevez-vous l’essor du livre audio ces dernières années ?
Livre audio et podcast sont dans une sorte de progression parallèle. En 2015, le premier existait majoritairement sur un support : le CD. Il s’est à présent dématérialisé. Le développement des smartphones a constitué un facteur très important dans sa progression comme dans les changements de ses usages. Ces derniers ont encore changé durant les confinements de 2020 : les gens ont eu besoin d’écouter pour s’extraire des écrans. À ce moment-là, les podcasts, qui étaient en retard chez nous par rapport à nos voisins se sont développés. Les consommateurs de podcasts, curieux de contenus différents, se sont dirigés vers le livre audio.
Quels sont les axes de développement du SNE ?
Les éditeurs qui font partie de la commission partagent la même vision : un équilibre entre la qualité – choix de studios, travail des comédiennes et comédiennes –, une juste rémunération de chacun des acteurs de la chaîne, et le développement technologique – importance de l’intelligence artificielle, animations musicales pour les livres jeunesses. Au SNE, nous avons conscience que le livre audio n’est pas une adaptation, mais véritablement une interprétation, une création.