Pour que tu m’aimes encore
L’animatrice Daniela Lumbroso et le psychologue Joseph Agostini mettent en lumière l’importance des chansons d’amour dans les petits et grands moments de l’existence.
Avant les meetings, Chirac se galvanisait avec Michael Jackson, tandis que Mitterrand se laissait émouvoir par Maurane… Pour Macron, Brigitte de Brigitte Fontaine est un incontournable (évidemment). Et depuis 1998, la France tressaille d’un même élan en entendant We Are the Champions de Queen. Elles colorent nos souvenirs personnels ou portent une mémoire collective, les chansons font partie de nos vies et nous accompagnent dans les épreuves. Le lecteur ne perdra pas une somme d’informations précieuses s’il passe rapidement sur le début des Chansons d’amour guérissent le coeur du monde, dont les sections successives énumèrent sans trop approfondir les bienfaits de la musique sur notre cerveau, « étude(s) très sérieuse(s) » et citations à l’appui. Pour aller plus loin, nous vous conseillons plutôt Le Plaisir de la musique (Odile Jacob), brillant essai du professeur en neurologie Bernard Lechevalier.
Daniela Lumbroso captive davantage en abordant la place de titres choisis dans la vie de leurs auteurs et interprètes : Julien Clerc, Zaz, Eddy Mitchell… En miroir, Joseph Agostini évoque le rôle fondateur et très émouvant de quelques chansons chez ses patients. Effet cathartique pour surmonter le deuil, chemin privilégié pour accéder à l’inconscient qui hurle un secret de famille trop lourd à porter… Les dernières pages de ce petit guide en forme de déclaration d’amour proposent une série de playlists circonstancielles (premier rendez-vous, coup de foudre ou rupture). On le referme avec le désir soudain de retrouver la fréquence de radio Nostalgie… ■ LES CHANSONS D’AMOUR GUÉRISSENT LE COEUR DU MONDE
DANIELA LUMBROSO, JOSEPH AGOSTINI 224 P., ROBERT LAFFONT, 19 €