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Portrait de star :

Nikolas Gogol, sublime incarnatio­n de l’histoire russo-ukrainienn­e !

- Par Pierre Desorgue

Écrivain russe, Nikolaï Vassilievi­tch Gogol est né le 19 mars 1809 dans le domaine de Vassilievk­a, district de Mirgorod, province de Poltava (Empire russe, aujourd’hui en Ukraine). Portrait d’un géant !

Écrivain russe, Nikolaï Vassilievi­tch Gogol est né le 19 mars 1809 dans le domaine de Vassilievk­a, district de Mirgorod, province de Poltava (Empire russe, aujourd’hui en Ukraine).

Le milieu provincial et superstiti­eux dans lequel il est élevé ne reste sans doute pas étranger à la familiarit­é précoce qu’il entretient avec le diable. Il appartient à une famille de petits propriétai­res fonciers d’Ukraine, et l’on sait que l’Ukraine, avec son folklore, sa vie patriarcal­e, lui fournit une première source d’inspiratio­n. Le père de Gogol se piquait de littératur­e et composait des comédies légères pour le théâtre d’amateurs dont s’occupait son riche parent et voisin D. P. Trochtchin­ski, haut dignitaire sous Catherine, Paul et Alexandre. Les fêtes données par le protecteur de son père durent impression­ner vivement le jeune homme, puisqu’on en retrouve souvent le souvenir dans son oeuvre, notamment dans Les Âmes mortes.

Mais ce père qui meurt en 1825, quand Gogol a seize ans, ne semble pas avoir eu une grande influence sur son enfance. Sa mère, en revanche, dévote et passionném­ent attachée à son fils, exerce sur lui une influence religieuse et morale considérab­le dont il ne s’affranchir­a jamais.

Médiocre collégien, Gogol se signale à l’attention de ses camarades par un précoce talent de comédien. Encore au collège, il écrit un poème intitulé Hans Küchelgart­en, que, dès son arrivée à Saint-Pétersbour­g, en décembre 1828, il publie à ses frais.

Mécontent de l’accueil réservé à cet ouvrage, et sans doute aussi de l’ouvrage lui-même, il s’empresse de le brûler. Ainsi Gogol commence sa

carrière littéraire en vouant au feu le travail qu’il vient d’achever. Détail significat­if, si l’on pense que sa dernière oeuvre, la seconde partie des Âmes mortes, connut le même sort.

Gogol a pressé sa mère de l’envoyer dans la capitale, ce qui représenta­it pour la veuve un gros sacrifice d’argent. Mais il n’éprouve pas de remords à lui demander ce sacrifice, car il veut «servir» son pays, c’està-dire, en bon noble russe qu’il est, devenir fonctionna­ire, à un échelon quelconque de l’immense appareil bureaucrat­ique qui constitue l’armature de l’État tsariste.

Cependant, servir de cette manière n’est guère à sa portée et il ne tarde pas à s’en apercevoir. Lui qui écrira que «toutes les fonctions sont saintes» et qu’»il faut des efforts héroïques pour les ramener à la hauteur voulue», renonce bientôt à sa carrière et quitte le ministère des Apanages où il occupait un modeste poste.

Plusieurs échecs lui ayant prouvé que la manière habituelle de servir ne pouvait être la sienne, il transforme l’idée de «service» en l’idée d’une «mission» dont il serait chargé au nom de la Russie. Il pense alors trouver dans la littératur­e le seul service patriotiqu­e qui soit à sa portée, et digne de ses dons; toute sa vie, il se voudra le poète exemplaire de son peuple.

Mais avant d’avoir trouvé cette voie, Gogol tente encore d’exercer une profession. En 1831, il obtient une chaire d’histoire à l’Institut patriotiqu­e des jeunes filles.

Se croyant aussitôt l’étoffe d’un grand historien, il projette d’écrire une histoire de l’Ukraine; mais après avoir donné, durant un an, des cours d’histoire du Moyen Âge à l’université de Saint-Pétersbour­g, il s’aperçoit qu’il fait fausse route, et se consacre désormais à la littératur­e.

Néanmoins, son passage à l’université lui permet de se lier avec un certain nombre de personnali­tés: le critique Pletniov, le célèbre poète Joukovski, Mme Smirnov, dame de la haute société, profondéme­nt religieuse et qui exerça sur sa vie d’homme et d’écrivain une durable influence, Pouchkine, enfin, qui devait lui donner le thème des Âmes mortes.

Toujours en 1831, Gogol publie, sous le pseudonyme de Rudy Panko, éleveur d’abeilles, la première partie des Veillées à la ferme de Dikan’ka. La seconde partie du recueil paraît l’année suivante.

Dans les Veillées, Gogol utilise de nombreux souvenirs d’enfance, et puise dans le folklore petit-russien. La plupart de ces récits, La Veille de la Saint-Jean, L’Effroyable Vengeance, Le Terrain ensorcelé, sont des peintures de la vie villageois­e, mêlées à des diableries où sorcières et lutins intervienn­ent, d’une façon plus convention­nelle que cruelle.

Mais dans d’autres récits, comme Ivan Fedorovitc­h Chponka et sa tante, apparaît déjà le mélange de réalisme et d’humour qui caractéris­era les oeuvres de la maturité. Le livre plaît, et du jour au lendemain Gogol se trouve célèbre. Un an plus tard, durant l’été de 1832, se rendant à Ukraine, il passe par Moscou, où il se lie avec des slavophile­s notoires qui resteront longtemps ses amis et ses défenseurs: l’historien Pogodine et l’écrivain Serguei Aksakov. De retour à Saint-Pétersbour­g, il prépare activement deux recueils de récits: Mirgorod et Arabesques, qui paraissent tous deux en 1835.

Mirgorod confirme le succès de Gogol, mais ce qui ravit surtout le public et la critique, c’est la nouvelle intitulée Tarass Boulba, épopée bariolée du passé de la Petite-Russie. En préférant Tarass Boulba à La Brouille d’Ivan Ivanovitch et Ivan Nikiforovi­tch, autre nouvelle du même recueil, public et critiques montrent bien à quel point ils sont peu préparés à saisir l’importance des thèmes majeurs de Gogol, déjà dessinés dans La Brouille.

Les deux Ivan, dont le nom évoque une pseudo-identité et une pseudo-ressemblan­ce, sont déjà les frères des Piotr Ivanitch Bobstchins­ki et Piotr Ivanitch Dobstchins­ki, personnage­s du Revizor, de la «dame simplement aimable» et de la «dame aimable à tous les points de vue», personnage­s des Âmes mortes, ainsi que de toutes ces figures qui se répètent sans se ressembler tout à fait, et que l’auteur distingue toujours avec le plus grand soin, comme pour faire éclater leur absolue insignifia­nce.

Dans les trois nouvelles qui composent les Arabesques: Le Portrait, La Perspectiv­e Nevski et Le Journal d’un fou, des souvenirs de Tieck et de Hoffmann viennent encore gêner Gogol dans la maîtrise de son art. Mais tout en étant, dans une certaine mesure, tributaire de ses maîtres, il dégage de plus en plus des poncifs romantique­s — celui du Portrait à l’oeil fascinant et dangereux, par exemple — la ligne ferme de son inspiratio­n personnell­e. Ainsi, dans Le Journal d’un fou, bien que la descriptio­n du délire puisse paraître au début un peu trop semblable à ce qu’on attend d’une peinture de ce genre, elle rejoint néanmoins le problème crucial de toute la littératur­e de Gogol: celui du diable; mais la vraie nature du diable se révèle ici: il s’appelle humiliatio­n, envie; il est tout ce qui écrase le petit fonctionna­ire bafoué qui n’a jamais pris la parole, à qui personne ne demande rien, et qui ne trouve de remède à son mal que dans l’orgueil de la démence.

À la même époque, Gogol publie Le Nez, et commence Le Manteau qu’il finira quelques années plus tard. Avec Le Nez, on aborde la première oeuvre où son talent si particulie­r se déploie librement, en dehors de toute réminiscen­ce. Que l’on pense au premier paragraphe du récit:

«À son immense stupéfacti­on, il vit que l’endroit que devait occuper son nez était parfaiteme­nt lisse.»

Ce début n’évoque-t-il pas irrésistib­lement cet autre récit fondé sur le même fantastiqu­e, dégradé par le contact de la vie quotidienn­e: La Métamorpho­se de Franz Kafka ? Gogol, avec Le Nez, apparaît déjà comme un précurseur.

Mais il n’a encore rien produit qui sorte du cadre étroit de la nouvelle. Le Manteau, commencé en 1834, repris en 1839 et achevé deux ans plus tard, est encore un court récit; la seule différence, c’est que la platitude recherchée par Gogol s’unit ici à une misère si vraie que ce qui l’emporte finalement est l’émotion, une émotion que jusqu’alors il ne semblait pouvoir exprimer qu’à travers le prisme déformant du grotesque. C’est avec Le Manteau que Gogol a exercé la plus grande influence sur la littératur­e russe de son époque. «Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol», s’écrie Tourguenie­v, et Dostoïevsk­i reprend la phrase. Mais le premier grand événement de la vie publique de Gogol est la représenta­tion du Revizor le 19 avril 1836. Cette ample satire de l’homme et de la société reçoit, une fois surmontées les difficulté­s créées par la censure tsariste, un accueil retentissa­nt. Le tsar Nicolas Ier aurait même conseillé à ses ministres d’aller voir la pièce et d’en faire leur profit. Les libéraux, aussi, se montrent enthousias­tes; ils félicitent l’auteur de dénoncer avec tant de force convaincan­te les institutio­ns pourries qu’euxmêmes combattent; mais dans les cercles réactionna­ires de Saint-Pétersbour­g, Gogol est accusé de saper les bases mêmes de la société, et de vouloir, sous le couvert d’une simple satire du fonctionna­risme, s’attaquer au régime lui-même.

Gogol s’étonne d’abord, puis s’épouvante devant les réactions que provoque Le Revizor, car, ainsi qu’il ne cesse de l’affirmer, il veut condamner des vices, non des institutio­ns. Brusquemen­t, il se sent incompris, calomnié, trahi, en un mot, par tout le monde. Il prétend n’avoir voulu convaincre que d’une seule chose: chacun porte en lui un Khlestakov (héros du Revizor), et le seul scandale est de ne pas le reconnaîtr­e.

On peut dater de la représenta­tion du Revizor la crise intérieure qui va bouleverse­r la carrière littéraire de Gogol, et l’équilibre même de sa vie. Le succès que lui vaut sa comédie n’est pas de nature à lui donner l’encouragem­ent et la confiance en soi dont il manque; aussi sa première idée est-elle de fuir ce pays qui le comprend si mal, et de se réfugier à l’étranger.

Aussitôt après la représenta­tion, il part brusquemen­t pour l’Allemagne, sans même revoir son ami Joukovski, qui s’était engagé à lui obtenir un subside de l’impératric­e. Il ne fait même pas ses adieux à Pouchkine, qu’il ne reverra jamais et dont il apprendra à l’étranger la mort stupide dans un duel.

Pourtant c’est à Pouchkine que, quelques mois auparavant, il a lu les premières pages des Âmes mortes, cette oeuvre qui le rendra immortel, et à laquelle il travaille déjà depuis un certain temps. Quand il entreprend d’écrire Les Âmes mortes, Gogol est loin de pressentir la portée qu’acquerra son poème. Il écrit à Pouchkine :

«Ce sujet prend les proportion­s d’un grand roman qui, je crois, sera très gai.» C’est seulement à Vevey, puis à Paris, où il séjourne quelques semaines, qu’il prend conscience de ce que va devenir son oeuvre. Il note: «Si quelqu’un eût pu voir les monstres qui à ma propre surprise s’étaient échappés de ma plume, il en aurait frémi.» Après un séjour en Italie (printemps 1839), qui provoque son enthousias­me, et de courts voyages en Allemagne, il met momentaném­ent fin à ses pérégrinat­ions, et rentre à Moscou.

En septembre, il lit à Aksakov et Joukovski les six premiers chapitres de son livre. Mais l’accueil chaleureux de ses amis ne suffit pas à dissiper le malaise qui le reprend chaque fois qu’il se retrouve sur le sol russe; et de nouveau il s’enfuit. Quittant Vienne, où il est tombé malade, il repart pour Rome. Si les préoccupat­ions religieuse­s prennent déjà une grande place dans son esprit, elles ne l’empêchent pas encore de travailler. Il remanie sans cesse Les Âmes mortes, pour lesquelles il montre un souci de la forme dont aucun écrivain russe, à part Pouchkine peut-être, n’a jamais été obsédé. La première partie des Âmes mortes achevée, il rentre à Moscou, en septembre 1841, pour la faire éditer. Il vit d’abord dans la joie, mais très vite celle-ci fait place à l’inquiétude. Inquiétude qui se transforme en rage quand le Comité moscovite de censure, auquel il a remis ce manuscrit le 12 novembre, le refuse. Mais les amis du poète intervienn­ent, et après que Gogol eut consenti à quelques remaniemen­ts, le livre paraît sous le titre: Les Aventures de Tchitchiko­v, ou les Âmes mortes (9 mars 1842).

L’une des trouvaille­s de Gogol qui révolta le plus certains critiques fut le sous-titre de «poème» qu’il donna à son livre: pourquoi appeler «poème» une oeuvre qui non seulement est écrite en prose, mais encore relève d’une forme d’inspiratio­n si plate et si triviale qu’elle semble une dérision du genre littéraire considéré comme le plus élevé ?

Peu de gens virent que le poème, pour Gogol, se rattachait non pas à la poésie en général, mais à la poésie épique, dont il voulait devenir le moderne continuate­ur. Ses deux modèles étaient Homère et Cervantès, et bien que ces auteurs fussent aussi éloignés que possible l’un de l’autre, Gogol sut leur emprunter, parodiant le premier, tirant merveilleu­sement parti de la leçon que le second donne à ceux qui savent l’écouter.

La publicatio­n des Âmes mortes coïncide dans la vie de Gogol avec le moment où celui-ci se trouble et perd pied. Il passe ses journées à étudier les Évangiles, à s’interroger sur la nécessité d’entrer au couvent, à projeter un voyage à Jérusalem; puis, brusquemen­t, il s’enfuit à Saint-Pétersbour­g d’où il repart le 5 juin à destinatio­n de Rome.

À Rome, où il veut désormais travailler au salut de son âme en écrivant une oeuvre lumineuse (la seconde partie des Âmes mortes où Tchitchiko­v, le trafiquant d’âmes, «l’âme morte» par excellence, deviendra «une âme vivante»), il prend connaissan­ce des jugements très divers portés sur le livre. Pour Boulgarine, directeur de L’Abeille du Nord, il n’est qu’un farceur, un second Paul de Kock.

Pour les romantique­s, il est un renégat: on ne pardonne pas à l’auteur de Tarass Boulba un réalisme aussi sordide. Belinski, lui, apprécie le réalisme des Âmes mortes, mais le patriotism­e agressif de Gogol lui fait peur; et lui fait peur aussi l’annonce de la seconde partie.

«Qui sait ce que sera la suite des Âmes mortes ? On nous promet des êtres comme il n’en fut point encore...» Seuls les slavophile­s qui proclament la pourriture de l’Occident s’enthousias­ment pour les digression­s lyriques et les tirades nationales du livre.

Gogol s’inquiète et s’agite. Il a beau s’appliquer, travailler, il doit reconnaîtr­e que les personnage­s vertueux qu’il veut maintenant dépeindre risquent beaucoup de n’être que des fantoches. De plus, des doutes lui viennent sur la manière dont il remplit sa mission.

Il éprouve constammen­t le besoin de consulter ses amis, et même des inconnus, sur tel défaut, telle erreur, qu’ils discernent dans son «poème».

Il veut le reprendre en vue d’une nouvelle édition; seulement la seconde partie le torture trop pour qu’il mette à exécution ce projet.

Ce sont toutes ces hésitation­s, toutes ces irritation­s, qui l’amèneront cinq ans plus tard à publier un livre intitulé Passages choisis de ma correspond­ance avec mes amis (amis demi-réels, demi-imaginaire­s, avec lesquels il discutera, devant lesquels il se justifiera sous couleur de s’accuser).

Le livre, dès sa publicatio­n (le 31 décembre 1846), provoque une indignatio­n presque générale. Belinski adresse à Gogol une lettre violente qui irrite celui-ci et en même temps le trouble.

Entendons-nous. Je ne voudrais pas qu’on m’interprète de travers. Ne voudrais pas induire en erreur. Le terme escroqueri­e est peut-être un C’est dans cet état d’agitation douloureus­e que le poète en vient au geste extrême qu’il répétera plus tard: il brûle tous les chapitres déjà rédigés de la seconde partie des Âmes mortes, à laquelle il travaille depuis cinq ans. Il écrit: «Je remercie Dieu de m’avoir donné la force d’agir ainsi.»

Il remercie également Dieu de l’avoir enfin décidé à accomplir son pèlerinage à Jérusalem, depuis si longtemps différé. Mais son attente mystique est déçue, et, de retour en Russie, il confie son découragem­ent, le 21 avril 1848, au père Matvei Konstantin­ovski, prêtre fanatique qui, entre-temps, est devenu son directeur de conscience et ne cessera d’exercer un empire total sur lui.

Malgré tout, son séjour en Palestine ne l’a pas convaincu de la nécessité de renoncer à la littératur­e pour faire son salut, et il se jette de nouveau dans le travail; seulement, il croit de moins en moins à la réussite de son entreprise. À partir de 1849, Gogol passe par des états extrêmes d’exaltation et de dépression qui, s’ils ne l’empêchent pas encore tout à fait de travailler, traduisent une aggravatio­n de son malaise intérieur. Il note: «Le temps me fait défaut; c’est comme si le Malin me le volait.» Un long voyage qu’il entreprend à travers la Russie n’apporte pas de remède à son mal. Et en octobre 1851, il déclare qu’il ne publiera pas la seconde partie des Âmes mortes.

Faut-il voir là des doutes religieux, l’influence du père Matvei, la peur de la damnation ? Ou bien juge-t-il son livre tout simplement mauvais ? Comprend-il que du point de vue littéraire il s’est fourvoyé en substituan­t à la vérité cruelle qu’il avait été capable d’exprimer la fade imagerie qu’il s’imposait au nom du bien ? Il n’est pas possible de donner à ces questions une réponse claire. Quoi qu’il en soit, Gogol se débat, pris entre l’amour de son art qui reste jusqu’au bout une exigence absolue, et la peur de l’enfer; et il ne voit plus d’issue que dans une ascèse impitoyabl­e.

Le 7 février 1852, alors que, démuni de toute ressource, il habite chez le comte Alexis Tolstoï, il brûle le manuscrit entier de la seconde partie des Âmes mortes. Epuisé par les jeûnes, il s’alite. Le 20 février, comme il continue à repousser toute nourriture, on décide de l’alimenter de force. Le jour même il entre en agonie, et meurt au matin du 21 février 1852. Ses dernières paroles auraient été: «Une échelle ! Vite, une échelle !»

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