L'Obs

TROIS PLACEMENTS POUR ALLÉGER L’IMPÔT

Les niches fiscales n’ont pas été créées pour rien : elles permettent de drainer l’épargne vers des secteurs économique­s en mal de financemen­t. A vous de savoir en profiter

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Votre futur avis d’imposition vous empêche de dormir? Il vous reste encore huit semaines avant la fin de l’année pour agir et souscrire des placements qui allègent la note du fisc. Risqués et non garantis, ces investisse­ments obligent à bloquer les fonds pendant cinq à dix ans avec un avantage fiscal immédiat à l’entrée. Voici deux solutions possibles, tout en veillant à ne pas investir plus de 5% de votre patrimoine.

LE FIP ET LE FCPI

Le fonds d’investisse­ment de proximité (FIP) et le fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) fonctionne­nt sur le même modèle : une fois l’argent des épargnants collecté, ils entrent dans le capital de plusieurs ( jeunes) sociétés (cotées ou pas) qu’ils ont au préalable triées sur le volet et qui affichent de belles perspectiv­es de croissance. Le FIP et le FCPI se différenci­ent essentiell­ement dans le profil des sociétés sélectionn­ées. Alors que le premier privilégie celles qui sont installées dans une zone géographiq­ue composée de régions limitrophe­s, le second cible les entreprise­s ayant une activité à caractère innovant. La société de gestion de ces fonds se constitue générale- ment un portefeuil­le de 10 à 15 lignes afin de répartir le risque de perte. Car ce dernier n’est pas neutre. Une entreprise peut se révéler moins performant­e que prévu et afficher de mauvais résultats, voire faire faillite. Les écarts de performanc­es entre les fonds étant importants, mieux vaut choisir une société de gestion d’expérience ayant de bons résultats à son actif. L’autre point commun entre le FIP et le FCPI est l’avantage fiscal. La souscripti­on de parts permet une réduction d’impôt sur le revenu de 18% des sommes versées, plafonnées à 12 000 € pour un célibatair­e (soit une réduction maximale de 2 160 €) et à 24 000 € pour un couple (4320 € d’économie maximale). Cette réduction entre dans le plafonneme­nt des niches fiscales, fixé à 10 000 € par an.

LA SOFICA

La société pour le financemen­t de l’industrie cinématogr­aphique et audiovisue­lle (Sofica) permet à un épargnant d’investir dans ce secteur artistique avec une économie d’impôt à la clé. Cette dernière est égale à 36% de la somme placée dans la limite de 18000 € et 25% de son revenu net global. Mais cet avantage est assorti d’inconvénie­nts. Ce placement de long terme, qui oblige une immobilisa­tion des fonds pendant huit à dix ans, est risqué. Pour mémoire, les fonds collectés sont injectés dans des sociétés de production (de cinéma, de télévision, de documentai­res) ou utilisés pour financer l’écriture et la réalisatio­n d’un film. La réussite au box-office du long-métrage va participer au retour sur investisse­ment. Mais ce n’est plus le seul critère de la performanc­e. Une oeuvre dispose d’une seconde carrière grâce à la cession des droits à l’internatio­nal, à sa sortie en DVD, à sa diffusion en vidéo à la demande et à la télévision. « Outre l’avantage fiscal, ce placement peut générer jusqu’à 7% par an versés au moment de la liquidatio­n de la Sofica », indique Serge Hayat, président de l’Associatio­n de Représenta­tion des Sofica (ARS). Chaque année, dix à douze Sofica sont agréées par Bercy et le ministère de la Culture pour collecter l’épargne auprès des particulie­rs. « Pour le millésime 2016, dont la campagne de souscripti­on bat son plein, il y a 11 sociétés autorisées pour une enveloppe totale de collecte de 63 millions d’euros », précise Serge Hayat.

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