MARCHÉ
Tandis que Paris et les grandes métropoles ont retrouvé leur rythme de croisière, les autres agglomérations sont à la peine: si partout le volume des transactions est en hausse, les biens perdent de leur valeur dans certaines régions
L a crise immobilière s’estompe, mais la France des villes moyennes n’arrive pas à en sortir aussi vite que Paris et les grandes métropoles. Selon les derniers indices Notaires-Insee du quatrième trimestre 2016, les prix ont remonté de 3,1 % en Ile-de-France, contre + 1,3 % en province. Si l’on regarde le détail, on constate que les appartements ont grimpé de + 4,4 % en Ile-de-France, tandis qu’ailleurs leur moyenne est restée stable à + 0,6 % seulement. Pour les maisons, l’écart est moindre, puisque en Ilede-France la hausse est de 2,3 % contre 1,6 % en province… Selon les notaires, le volume des transactions est bien en plein essor – l’année 2016 s’est terminée à 850000 ventes en France –, mais l’effet d’entraînement sur les prix ne semble jouer à plein que dans les grandes villes : Paris, Bordeaux, Nantes, etc. Plus on s’éloigne des côtes et des frontières ou même des dessertes TGV, plus les prix souffrent. Un exemple peut être donné avec l’ouverture de la LGV Paris-Bordeaux. Les prix de l’agglomération bordelaise ont fait un bond entre 4 et 5% l’année dernière, parachevant une progression de plus de 20 % depuis l’annonce de l’arrivée du TGV ; mais aux arrêts intermédiaires, ils faiblissent toujours. A Angoulême, qui avait beaucoup baissé depuis des années, si les prix des maisons ont repris 2%, les appartements ont perdu encore 2,5% de leur valeur selon les chiffres de MeilleursAgents.com. La situation est un peu meilleure à la gare précédente, à Poitiers, où les prix des maisons ont gagné 1,2% mais ceux des appartements à peine 0,5%… Pour le reste, comme on peut le voir dans nos tableaux témoins, les baisses l’emportent encore dans les classements, et davantage pour les appartements que pour les maisons…