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Caesar est le plus shakespearien des personnages de blockbusters. Ce qui, pour un chimpanzé créé numériquement (auquel Andy Serkis prête sa voix et ses expressions grâce à la performance-capture), n’est pas un moindre exploit. Protagoniste torturé de la nouvelle et remarquable saga de « la Planète des singes », cet ex-animal de laboratoire, doté d’une intelligence surhumaine depuis qu’il a servi de cobaye dans un traitement contre Alzheimer, a libéré le peuple simiesque du joug humain. Dans le troisième et biblique épisode, « la Planète des singes Suprématie » (sortie le 2 août), sa tribu affronte un ordre fasciste dirigé par Woody Harrelson, qui a décidé son extermination. Après « Okja », encore une parabole sur notre époque où les bêtes ont l’air plus humain que les hommes. Et après Charlton Heston, star des films originels, enfin un héros expressif.