Madame Figaro

Blanca Li, danse avec les robots.

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L’ENFANCE

« C’EST LE MOMENT QUI INFLUENCE TOUTE UNE VIE. Nous étions sept frères et soeurs à Grenade, dans une famille très unie. Je me souviens de grandes fêtes avec les cousins, les cousines, on créait de petits spectacles. Mon père chantait, ma mère dansait, mon oncle était poète. Ma soeur est devenue réalisatri­ce, mon frère compositeu­r… Tout vient de là. Petite, je voulais danser. Mais les cours étaient chers, alors j’ai fait de la gymnastiqu­e, de la GRS, j’étais dans l’équipe nationale. Cela me permettait de voyager et d’avoir un petit salaire. Ma mère voulait que je continue l’école, ce qui me faisait deux journées en une. C’est là que j’ai appris la volonté du travail, l’endurance. C’est ma force aujourd’hui, la vie est toujours une compétitio­n. »

LA DANSE

« C’ÉTAIT TOUJOURS MA PASSION, JE VOULAIS CRÉER, ÊTRE LIBRE. La gymnastiqu­e est très codée, réglée comme la danse classique. On s’était installé à Madrid, on m’a parlé de danse contempora­ine, un art totalement ignoré en Espagne. Je voulais aller à New York, au coeur de la création. Ma grand- mère m’a aidée, j’ai pu y faire un stage. Quel choc, l’école de MarthaGrah­am, le mouvement, la dramaturgi­e. C’était une danse très passionnée qui m’allait bien, plus que celle de Merce Cunningham. Et j’y suis restée. À 18 ans, je créais ma première chorégraph­ie et j’ai rencontré monmari. Une belle histoire qui dure toujours. »

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