Madame Figaro

CÉCILIA ATTIAS NEW YORK CONFIDENTI­EL

“UNE ENVIE DE VÉRITÉ”, SON AUTOBIOGRA­PHIE, EST UN BEST-SELLER. LOIN DE L’IVRESSE DES SOMMETS ET DE SON DIVORCE AVEC NICOLAS SARKOZY, L’EX-PREMIÈRE DAME N’ÉPARGNE NI LES AUTRES NI ELLE-MÊME. CHEZ ELLE, À MANHATTAN, ELLE NOUS PARLE DE CETTE NOUVELLE VIE QUI

- PAR ÉLISABETH QUIN PHOTOS JESSE FROHMAN

EElle a dit oui, puis non, et ce fut un séisme. Oui à Nicolas Sarkozy en 1996, oui au parcours du combattant menant de Neuilly à l’Élysée en 2007, mais le 15 octobre 2007, elle a définitive­ment dit non. Y aurait- il du Bartleby dans cette femme-là ? Capable d’opposer à la pression sociale un impénét r able « j e préfère ne pas » ? Le « non » de Cécilia ex-Sarkozy fascine. Le pouvoir et le paraître sont des hochets si obsédants. L’amour pourrait encore guider un être humain au XXIe siècle ? Anachronis­me ! Sensationn­el scoop ! Elle s’en explique, entre autres thèmes, dans son l i vre publié en octobre dernier, « Une envie de vérité » ( éd. Flammarion). Succès éditorial : 110 000 exemplaire­s à ce jour. Cécilia Attias commence cette semaine l a seconde partie de sa campagne promotionn­elle, Suisse- Belgique- Angleterre. Je l’ ai rencontrée à New York l e mois dernier. Chez elle, à la bonne franquette. Un grand appartemen­t Midtown, tout près de chez Mr Chow, survivance restauratr­ice post - war holienne. Dans un living- room rempli de livres, de tableaux, d’un piano et de violons compressés, elle apparaît en pull, jean, sourire aux lèvres et drôle de beagle sur les talons ( un chien qui se comporte comme un gamin et vous regarde avec des yeux d’ancêtre). Zéro apparat. Juste une envie de naturel. « MADAME FIGARO ». – Après votre divorce, vous avez été, Richard Attias et vous, des « wanderers », des nomades : Paris étant devenu intenable, ce fut très vite Dubaï et New York. On ne bouge plus ? CÉCILIA ATTIAS. – Pas pour le moment. On est bien ici, et je jouis de cet anonymat dans lequel je vis. Ça me change après toutes ces années sous pression. La libération des infirmière­s bulgares en 2007 a-t-elle réellement été le moment le plus intense de votre vie ? J’ai effectué deux très courts voyages à Tripoli, au cours desquels je n’ai pas dormi ; j’ai rencontré dans des circonstan­ces anxiogènes Kadhafi qui était capable de tout, je l’ai bravé pour obtenir la libération de ces femmes et de ce médecin palestinie­n, et j’avais le sentiment que tout pouvait déraper à chaque seconde. Des vies étaient en jeu,

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