Madame Figaro

Confidenti­el: Pascale Arbillot.

AVANT DE TOURNER DANS “LES PETITS MOUCHOIRS 2”, ELLE JOUE LA MEILLEURE AMIE D’AGNÈS JAOUI DANS “AURORE”.

- PAR MARILYNE LETERTRE / ILLUSTRATI­ON MARC-ANTOINE COULON

Le principal trait de votre caractère ?

Entière. Au point d’être parfois entêtée ou de me prendre des murs. C’est une forme d’engagement absolu, un peu adolescent. Mais c’est mon moteur. Celui que vous détestez chez les autres ?

L’égoïsme, sans doute à cause de l’effet miroir. Il m’arrive d’oublier que mes angoisses peuvent avoir des conséquenc­es sur les autres.

Votre truc antistress ?

J’ai fait du chant lyrique pendant longtemps : c’était un outil d’évasion et de décompress­ion génial. Je vais m’y remettre.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ?

Des médicament­s et des substances hallucinog­ènes pour m’aider à supporter l’angoisse. Autant profiter et se lâcher.

Les trois basiques de votre dressing ?

Un pantalon COS, une marinière et un manteau Nina Ricci. J’ai une passion pour Guillaume Henry, que j’avais découvert chez Carven. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Donald Trump et Michel Houellebec­q. Ça peut être ennuyeux ou complèteme­nt dingue.

Ce qui vous a plu dans « Aurore » ?

L’image de la femme : ni castratric­e, ni victime, ni en préfin de vie, mais dans l’action. J’adore la liberté, le panache et la fantaisie de mon personnage, dans lequel je me suis un peu reconnue.

Quid des retrouvail­les avec Agnès Jaoui après « Parlez-moi de la pluie » ?

Formidable­s ! C’est comme une histoire dont on écrit les chapitres d’année en année et qui, j’espère, n’est pas encore finie.

Une musique dans votre vie ?

Tout Portishead.

Et « Without Me », d’Eminem.

Le livre qui vous accompagne ?

Je suis une grosse lectrice, fan de Jack London, Stefan Zweig et « Chez les heureux du monde », d’Edith Wharton.

Une rencontre qui vous marquée ?

Mon fils, qui a 11 ans et demi. Je découvre une nouvelle personne à chaque étape de sa vie.

Votre rêve de cinéma ?

Mike Leigh. Je pourrais lui écrire pour lui demander un rôle.

Un héros d’enfance ?

Rahan. Petite, j’étais un garçon manqué et je lisais les comics. J’avais même sa dent de tigre !

Votre luxe ?

Le temps. J’ai par exemple décidé de faire un break de théâtre car j’ai besoin d’être chez moi le soir, d’accompagne­r mon fils à l’école, de voyager…

Une ville qui vous ressemble ?

N’importe quelle ville portuaire en Corse.

Votre madeleine de Proust ?

Les canistrell­i à l’anis, des biscuits croquants corses qui me rappellent les vacances de mon enfance.

« Aurore », de Blandine Lenoir, avec Agnès Jaoui. En salles le 26 avril.

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