Madame Figaro

Musique, cinéma, expo, théâtre, photo...

- PAR PAOLA GENONE

C’est l’un des rares musiciens de rock dont on guette le moindre mouvement. Absorbé par son art et sa musique, l’homme a le don de se faire désirer. Guitariste, songwriter et producteur, Jack White est connu autant comme le fondateur des White Stripes que pour ses albums solos – sa rétrospect­ive « Jack White

Acoustic Recordings 1998-2016 » s’est classée numéro 1 des ventes de vinyles. Source d’inspiratio­n pour Beyoncé – avec qui il a chanté le hit « Don’t Hurt Yourself » – ou Alicia Keys – pour la B.O. du James Bond « Quantum of Solace », « Another Way to Die » –, l’artiste a aussi fondé son label, Third Man Records, à Detroit et à Nashville, rehaussé de studios d’enregistre­ment et de deux magasins où le staff est habillé d’élégants uniformes. Un souci esthétique que l’on retrouve dans le design de ses vinyles, et ce, depuis son LP avec les White Stripes, « De Stijl », un hommage au mouvement artistique et à Mondrian…

« Madame Figaro ». – Vous êtes à l’origine de l’un des labels indépendan­ts les plus créatifs. Qu’est-ce qui nourrit votre passion ?

Jack White.

– Je m’imagine comme une sorte « d’archéologu­e accidentel » attaché à la transmissi­on du savoir-faire, de la connaissan­ce, de la beauté… J’aime penser à « Third Man Records » comme à un médicament contre les troubles de la mémoire. C’est dans ce but que je réédite de vieux blues songs, des enregistre­ments de la Motown…

Vous venez de publier le single « Battle Cry », dont le clip est porteur d’un message puissant… Quel en a été le déclic ?

« Battle Cry » est une sorte d’hymne à l’esprit. C’est comme un mantra. Ce projet est né avec une marque de battes de base-ball, Warstic, dont je suis actionnair­e. Dans la vidéo, j’incarne un esprit, un corbeau qui vient troubler la pensée du joueur star, Ian Kinsler. Une métaphore qui ne se limite pas au base-ball. En quoi l’art influence-t-il votre vie ?

Beaucoup de mes idées musicales naissent de mon amour pour la peinture et l’architectu­re. J’ai commencé à travailler à 15 ans comme tapissier, et j’ai restauré des sofas du grand designer George Nelson, qu’on avait abandonnés dans la rue…

Qu’est-ce qui prédomine chez vous : le songwriter, le musicien ou le chanteur ?

En travaillan­t avec de vraies chanteuses telles Beyoncé, Rihanna ou Loretta Lynn, j’ai compris que je n’étais pas une voix… mais un vocaliste se glissant dans les personnage­s des chansons que j’écris. Je prépare un album, et j’aime penser que je parviendra­i à y exprimer l’ensemble des personnage­s et des voix de Jack White.

Battle Cry,

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