SOINS Soleil zen
EN 2017, PLUS DE LAISSER-HÂLER. NI ADDICT NI PHOBIQUE,
ON FILTRE LE MEILLEUR DES RAYONS ET ON SE PRÉSERVE DU PIRE. ON BRUNIT DE PLAISIR, ON DORE À SON RYTHME, GRÂCE AUX NOUVEAUX ÉCRANS DE PLUS EN PLUS SIMPLES, PERFORMANTS, SENSUELS ET RESPECTUEUX DE LA PLANÈTE. ET S’IL RESTE QUELQUES QUESTIONS BRÛLANTES, NOS EXPERTS EN ÉCLAIRENT LES ZONES D’OMBRE.
Tous les étés, c’est pareil. À droite, on vous promet les flammes de l’enfer, cloques, mélanomes et méga-rides ; à gauche, le paradis, avec peau de miel, forme et hormones au zénith. Bien sûr, la vérité est ailleurs. En 2017, on ne choisit plus entre peur et déni, sunny look et white spirit. On vote pour protection et plaisir, pour une hélio culture raisonnée, le bronzage à développement durable qui sauve notre planète peau, les océans et le capital séduction. Restent quelques points obscurs…
LE BRONZAGE, C’EST VRAIMENT OUT ?
Cela fait pas mal de temps que les visages pâles ont détrôné les « gril girls ». Le discours sécuritaire, l’influence asiatique, les teints laiteux de Victoria Beckham, Léa Seydoux, Katy Perry ou Lily-Rose Depp donnent le ton. Après avoir été l’acmé social des Trente Glorieuses, la mine SaintTrop’ non-stop devient presque suspecte. De trop se la couler douce quand tant d’autres blanchis- sent sous le harnais avec, à terme, un visa pour les rides. Loin des podiums et des réseaux sociaux, le vrai it chic reste le teint frais, rose abricoté, qui respire la santé. Ainsi, vous envoyez le message : ni flemmarde ni ringarde, je prends soin de moi. Le corps doit être raccord : doré à point, doux et pulpy. Pas le phototype adapté ? Vive l’autobronzant qui évite de jouer les têtes brûlées.
QUOI DE NEUF EN RAYON ?
Pas de révolution, des évolutions. « On s’intéresse de plus en plus aux effets de la lumière visible et des infrarouges, qui représentent 90 % des rayons et pénètrent bien plus profond que les UVA et les UVB », explique Thierry Passeron, professeur en dermatologie au CHU de Nice et chef d’équipe Inserm. « Dans ce domaine, on n’est qu’au début des connaissances. On sait juste que les infrarouges potentialisent les méfaits des autres UV, que la lumière visible joue un rôle dans le relâchement cutané et que la bleue donne des taches. » Les produits solaires essaient donc de plus en plus de neutraliser l’ensemble du spectre lumineux, non seulement avec des supercombos de filtres UVB et UVA qui agissent en surface, mais aussi avec une protection cellulaire biologique : agents hydratants, anti-radicalaires, anti-inflammatoires, détoxifiants, apaisants, hydratants, réparateurs… « En 2017, le solaire est un vrai soin », assure JeanNoël Thorel (Esthederm, Bioderma, État Pur).
À PART LES PROS, QUI S’Y RETROUVE ?
Pas grand monde. Selon une étude relayée par la marque Laboratoires de Biarritz, la majorité des Français ne comprennent pas les informations sur les emballages, ne savent pas faire la différence entre UVA et UVB et achètent leurs produits en fonction du prix, de la texture ou du look. Après tout, l’important, c’est la pose. Le meilleur solaire est celui qu’on met… et remet. Après la grande mode des huiles, les labos continuent de nous conquérir avec des textures plus fraîches, légères, des brumes à toucher sec, faciles à appliquer, qui fonctionnent même sur peau mouillée, des fluides minéraux teintés matifiants et perfecteurs de teint. La tendance 2017 : des solaires visage à effet blur ou peau nue et des produits adaptés aux sports en plein air.
C’EST QUOI LE BON INDICE ?
Celui qui correspond à votre peau et à votre destination, mais il y a un consensus pour le 30, du début à la fin des vacances. Le 50+ étant réservé aux enfants, aux peaux très claires, intolérantes et aux ensoleillements intenses. « Il vaut mieux un 30 avec une bonne galénique et bien appliqué, qu’un 50 mal formulé et mal mis », assurent les experts. « Attention, précise le Pr Passeron, le SPF indique la protection UVB, c’est-à-dire contre les coups de soleil, mais les mélanomes, le photo-vieillissement, les allergies sont surtout dus aux UVA, qui sévissent du matin au soir, y compris à travers les vitres et les nuages. Aujourd’hui, la législation exige une protection UVB-UVA. »
LES SOLAIRES SONT-ILS DANGEREUX ?
La polémique dure depuis des années. Récemment, on a beaucoup mis en cause les filtres minéraux (dioxyde de titane et oxyde de zinc) à cause des nanoparticules. « Dans l’état actuel des connaissances, il n’existe pas de données scientifiques robustes qui mettent le warning pour la santé humaine, précise le Pr Passeron. Idem pour les filtres organiques (chimiques) suspectés de modifier l’équilibre hormonal et d’induire des allergies. Même si les tests actuels ne sont pas optimaux. En revanche, on connaît parfaitement les dégâts dus aux expositions solaires… À chacun de doser les bénéfices/risques. Quand je vois, à Nice, des personnes rester sur la plage du matin au soir avec des enfants, cela m’inquiète bien plus, même sous un parasol à cause de la réverbération. » On le répète chaque année, il faut avant tout agir avec bon sens et privilégier la protection passive : éviter les heures chaudes, porter chapeau, tee-shirt anti-UV, lunettes de soleil de qualité, appliquer une couche suffisante de crème solaire (une cuillerée à café pour le visage ou six pulvérisations par zone du corps), en remettre régulièrement et se rincer le soir sous la douche… Ultime conseil : traquer l’octocrylène, un filtre chimique à effet oestrogénique de moins en moins utilisé mais encore présent çà et là.
QUE PENSER DES SOLAIRES BIO ?
Contre les coups de soleil, ils sont aussi efficaces que les autres car soumis aux mêmes tests réglementaires, mais souvent les textures et la protection UVA laissent à désirer. Certains contiennent de l’alcool, pas top. Cela dit, eux aussi ne cessent de progresser. Avec Flora Solaris, Sanoflore a concocté une petite merveille de soin solaire visage teinté, quasiment irréprochable pour 20 euros.
Safe, simple et sensoriel, le hâle 2017
TOUJOURS SPRAYS
Pour vous aider à choisir parmi les nouveautés de l’été :
Je veux tout, sécurité, simplicité, sensorialité : vous l’aurez avec les brumes toucher sec, nomades, pratiques, à la texture ultra-fluide, comme la Brume Sèche Bariésun d’Uriage, ou la Brume Invisible Solaire Corps SPF 30 de Clinique. La gamme Sun Secure de SVR cible toutes les rayons, y compris la lumière visible et les infrarouges.
J’ai peur de vieillir : misez sur les gammes d’actifs anti-âge dont les systèmes filtrants sont boostés par l’action des UV, comme UV-Bronze de Filorga ou Sunissime de Lierac. Dans Sun Reset de Phytomer, une micro-algue répare les dommages cellulaires. Toujours au top, le Super Soin Solaire Teinté de Sisley.
Je suis très sportive : le domaine des brumes invisibles à toucher sec, non collantes, résistantes à l’eau et à la transpiration, à piocher dans la gamme Sun Sport de Lancaster ou WetForce de Shiseido.
Je brille trop : les peaux mixtes et grasses produisent deux fois plus de sébum quand il fait chaud, le cas d’une femme de 18 à 35 ans sur deux. D’une légèreté inouïe malgré ses filtres minéraux haute protection, Photoderm Nude Touch de Bioderma laisse le teint mat et velouté. Le Fluide Matifiant Protect AC d’A-Derma convient aux peaux acnéiques.
Je reste en ville : 80 % de l’exposition aux UV a lieu en milieu urbain et on sait que la pollution potentialise leurs méfaits. Dès les beaux jours, on protège son visage, son cou, son décolleté et ses mains avec des textures fluidissimes qui font top coat solaire, comme UV Essentiel de Chanel ou la Brume Protectrice Visage et Cou d’Ambre Solaire.
J’ai des taches : alors crémez-vous non-stop, en particulier avec Photo Reverse d’Esthederm, ou Dépiwhite.M du Laboratoire ACM, adapté au masque de grossesse.
Je souffre de lucite : comme 85 % des femmes de 15 à 35 ans. Elle s’atténue progressivement avec l’apparition du bronzage, mais autant éviter papules et démangeaisons grâce à Photoderm LEB de Bioderma, ou Daylong Sensitive Face de Galderma.