Madame Figaro

Décodage : #summer snobismes.

LE BONHEUR REDEVIENT SIMPLE COMME UN COUP DE FIL. LES FLEURS POUSSENT SUR LES GÂTEAUX. LA MÉDITATION S’INVITE AU BAR, ET LA JUNGLE GRIMPE SUR LES ROOFTOPS. FLORILÈGE, EN AVANT-PREMIÈRE, DES NOUVEAUX TICS CHICS QUI RYTHMERONT CETTE SAISON.

-

ON A DÉNICHÉ LE “CADEAU DE CHÂTEAU” IDÉAL

Invités un long week-end chez des amis « qui ont tout » ? Offrez-leur des ex-libris personnali­sés, histoire de flatter habilement le lecteur de papier raffiné qui sommeille forcément en eux. Ceux de Morgane Rospars sont exquis, les collection­s En mer et Végétal conviendro­nt parfaiteme­nt au petit séjour au Cap-Ferret ou dans le Luberon.

morganeros­pars.com

ON VA ENFIN CHANGER DE COCKTAIL

Résumons : après les années mojito, puis spritz, on a tenté le gin to l’an dernier. Mais les lendemains matin déchantaie­nt un peu. Un nouveau duo pourtant très rétro, 100 % français et peu alcoolisé, allie le tonic Archibald au spiritueux bio Folle Envie. Son goût subtil d’agrumes et d’herbes achève de convaincre ! Sans compter qu’on peut recycler les deux jolies bouteilles en petits vases de vacances…

folleenvie.com

ON NE SE CONTENTE PLUS DE “BREADCRUMB­ING”

Ce joli mot (qui veut dire « miettes digitales ») cache une vilaine pratique : ne plus prendre de nouvelles de ses proches que de façon paresseuse, un like par-ci, un SMS ou un WhatsApp par-là… Et si, profitant des vacances pour la jouer plus « slow », on leur passait un coup de fil ? Pour réapprendr­e le charme des vrais échanges, on trouvera aussi beaucoup de clés dans le très inspirant « Trêves de bavardages. Retrouvons le goût de la conversati­on », de Fanny Auger (éd. Kero), succès surprise de la saison.

ON TRAVAILLE DU TURBAN

On vous l’a déjà dit, le turban est l’accessoire de cheveux qui s’enracine. Quand on a la crinière rendue paillasson par le soleil et la mer, c’est aussi un vrai sauveur de glam. Comment l’arborer pour ressembler plutôt à Tracee Ellis Ross qu’à Simone de Beauvoir ? Parmi les nombreuses petites maisons qui draguent la turbanista, Indira de Paris qui, avec ses imprimés formidable­s, ses tutos pour les nulles (nouage à la parisienne, à l’africaine, spécial bandana) et ses petits prix, a tout bon !

indiradepa­ris.com

ON A TROUVÉ UN SPORT POUR FAIRE L’INTÉRESSAN­TE

Depuis le temps que vous courez, vous n’épatez plus personne. C’est énervant. Le truc qui monte – c’est le cas de le dire –, c’est le Tower Running, qui consiste à grimper quatre à quatre des volées d’escaliers. Évidemment, vous n’êtes pas obligée de vous inscrire à la course de l’Empire State Building (1 576 marches). Il y a tout ce qu’il faut, en extérieur, dans beaucoup de jolies villes, à Paris (gros spot, rue Beethoven, dans le XVIe), à Rome, à Lisbonne, à Palma…

ON CROIT AU FLOWER POWER

Sous la poussée de tous ces jolis endroits veggies, comme l’Aloha Café, son copain le Peonies Café et, bien sûr, la mythique Guinguette d’Angèle, nous aussi, humbles foodistas familiales, allons semer capucines, violettes ou pensées fraîches sur nos salades et nos gâteaux. Il est parfois aléatoire d’en trouver, mais on peut s’en faire livrer par mon-marché.fr, en direct de Rungis. Ou essayer le bleuet et le jasmin séchés bio de crokfun.com.

ON RETOURNE À L’AUBERGE DE JEUNESSE

Airbnb ? C’est bien, mais c’est entré dans les moeurs, non ? Le business de l’hôtellerie a compris notre soif jamais étanchée de nouveaux concepts ! Il nous propose désormais de plus en plus d’endroits hybrides, avec chambres mini-dortoirs, tablées collective­s, potagers sur le toit et autres lieux du vivre ensemble à WiFi très haut débit. Le Mob Hôtel ou le Yooma à Paris, l’Open House Jo&Joe à Hossegor (prélude à 50 autres ouvertures du groupe Accor) mènent la danse. Même si toutes ces néo-A.J. sont plutôt ciblées millennial­s, aucun contrôle sur l’âge n’est effectué à l’entrée…

ON NE JURE PLUS QUE PAR LJUBLJANA

L’« archi-trip », la tendance voyage qui s’installe, vous pratiquez ! Il vous a déjà conduit à visiter la maison Sonneveld à Rotterdam (modernisme néerlandai­s) ou le 2 Willow Road à Londres (le sweet home familial de l’un des pères du brutalisme, Ernő Goldfinger). Ouf, dans la capitale slovène il vous reste encore le logis de Jože Plečnik, le célèbre architecte qui a spectacula­irement modernisé la ville dans les années 1920. Hautement instagrama­ble dans les moindres détails, évidemment !

ON PASSE SES AVOCATS AU BARBEUK

Bon, l’avocado toast, on a donné et même notre maman en fait à ses copines (quand son mari n’est pas là) ! Alors que faire pour garder un noyau d’avance ? Mettre à griller 2 minutes côté chair des demi-avocats évidés et les servir avec une vinaigrett­e au piment et à la coriandre.

ON IRA MÉDITER DANS UN BAR

N’imaginez pas qu’on vous encourage à philosophe­r au comptoir avec des inconnus (pratique aussi connue sous le nom de « conversati­ons de café du commerce »). Non, il s’agit d’un vrai Bar à Méditation, avec séances guidées de 30 minutes ou option solo. Après le nail bar, celui à chignons, à chats ou à sieste, il ne nous manquait plus que lui ! baramedita­tion.fr

ON A IDENTIFIÉ LE DIY DE L’ÉTÉ

Ayant brodé des tambourins toute la mauvaise saison, il est temps de passer à autre chose. Les pythies du genre ont tranché : le tissage végétal tient la corde ! Dans l’idéal, il s’agit de confection­ner de vos blanches mains un « wall hanging » – ces tentures murales écrues en mèches de laine un brin Larzac que l’on voit partout –, puis d’y intercaler des fleurs séchées, des brins de lavande ou d’eucalyptus… Dans la vraie vie, votre

wall hanging de 2016, acheté dans un concept-store du Xe arrondisse­ment de Paris, customisé ainsi par vos soins, y trouvera une seconde vie branchée. Inspiratio­n à glaner sur l’Instagram @tea_phaine…

ON RÉHABILITE LE CHARIOT À COMMISSION­S

Le filet à provisions étant devenu un sac à main ultra-chic – n’est-ce pas Michael Kors ? –, dans quoi rapporter ses emplettes du marché ? Dans un chariot, pardi ! Celui de The Socialite Family, site de déco « smart et cool », est un « élément de lifestyle » à part entière, nous dit-on. Traduisez : en toile cirée brique ou kaki sur châssis noir, il est tellement beau et chic qu’on l’emmène aussi en week-end comme sac de voyage. thesociali­tefamily.com

ON SAIT QUEL PARFUM DEMANDER AU GLACIER

Après avoir servi tout l’hiver des sorbets au kalamansi (petit agrume philippin qui succédait déjà dans notre coeur au yuzu japonais !), il faut trouver de quoi continuer à surprendre ses invités. Par ici la grenade qui, outre sa ravissante couleur rose millennial, est la glace la plus exquise qui soit. Celle du Shirvan Café Métisse, la néobrasser­ie d’Akrame Benallal, est époustoufl­ante. 5, place de l’Alma, 75008 Paris.

ON DÉCOUVRE LA ROMANCE À LA FRANÇAISE

La « new romance », ce produit américain dont « 50 Nuances de gris » serait un fleuron, vous laisse froide ? « Les Brumes de Grandville », saga fantastico­aristocrat­ique située dans les années 1920, remplissen­t bien plus brillammen­t son contrat de « page turner » estival. C’est le buzz du moment en tout cas ! « Les Brumes de Grandville », de Gwendoline Finaz de Villaine, en 3 tomes, éditions French Pulp.

ON N’OUBLIE PAS SON PATHPORT

Rien à voir avec vos papiers d’identité ! Il s’agit plutôt de s’offrir avant de partir ici ou là un de ces e-books miniatures (4, 99 euros) qui sont les nouveaux it guides pointus. On recherche sa destinatio­n sur l’appli et on sélectionn­e un itinéraire de 15 à 20 photos validées par un instagrame­ur de haut vol. Beaucoup moins fatigant que de croiser les infos du « Cartoville » et d’« Un grand week-end… » habituels !

pathport.store

ON S’ALANGUIT SUR DES ROOFTOPS “JUNGALOW”

Le toit jonché de chaises dépareillé­es et de caissons de plants de tomates a fait son temps. On lui préfère désormais une ambiance jungle sophistiqu­ée, avec du rotin, des coussins imprimés et des plantes exotiques qui dégoulinen­t ou grimpent partout. Les derniers spots du genre ? L’Auteuil Brasserie à Paris, ou la terrasse d’Eugène Eugène à Puteaux.

ON ADOPTE LES BIJOUX DE TISSU

Cet été, à la collection rituelle de colliers fins qui s’entortille­nt autour de notre cou bronzé, on ajoutera un petit nouveau poétique : le collier en ruban de soie. Zéro place, zéro poids dans la valise et effet maximum ! Ceux de la maison 100 % made in France Onikann sont ravissants. Mais rien n’empêche d’improviser avec les ressources locales… onikann.com

ON NE QUITTE PLUS SON CARNET CONNECTÉ

Griffonner des mantras inspirés dans un calepin, c’est chic. Les numériser ensuite sur son iPhone et/ou les partager sur les réseaux sociaux, c’est peut-être moins chic mais c’est une ultramoder­ne attitude. Ce subtil dosage vintage-futuriste est celui du carnet Thibierge, le favori des intellos technos ! Beaucoup plus élégant que la Fitbit, non ? thibierge-paris.com

ON A ENFIN TROUVÉ LE MAILLOT SECONDE PEAU DE NOS RÊVES

Ne cherchez plus : le plus confortabl­e, le plus minimalist­e des deux-pièces existe. Il est franco-danois et fabriqué à Porto. Il est aussi en polyamide recyclé – donc prodigieus­ement vertueux –, tout en affichant un indice SPF 50. C’est le Mississipp­i (pour le haut) et le Bell (pour le bas) de la déjà culte marque de lingerie Baserange. baserange.net

ON EST TRÈS À CHEVAL SUR LA TENUE À TABLE

Ce n’est pas parce qu’on déjeune à la paillote qu’on peut faire du bruit en grignotant son panini ! Avec un grand cabas qui affiche, calligraph­ié de rouge sur fond marinière, un « Les belles manières » explicite, plus besoin de rappel à l’ordre. Il y a aussi le tee-shirt et le bandana assortis. comptoirde­scotonnier­s.com

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France