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David Hockney, les couleurs de la vie

Une exposition ? Quel plus beau cadeau pour l’anniversaire d’un artiste… Pour les 80 ans de David Hockney, trois musées s’y sont mis : la Tate Britain de Londres, le Metropolitan de New York et le Centre Pompidou. La rétrospective est d’envergure : 160 peintures, installations vidéo, photographies, gravures, dessins... sans oublier ses plus célèbres tableaux : les piscines, dont

« A Bigger Splash » (1967, ci-dessus), icône de la Californie, les doubles portraits confondants de réalisme ou les paysages qui exaltent les couleurs du Grand Canyon… Avec pour mantra « la création artistique est un acte de partage », Hockney a adopté le fax, l’ordinateur, les imprimantes, et dernièrement l’iPad. Son oeuvre est joyeuse et inventive. De Matisse, il a retenu l’usage de la couleur et la célébration de la joie de vivre. À Picasso (un peu sourd comme lui), il a emprunté la liberté du style et le cubisme. De l’Utah au Yorkshire, soixante années dédiées à la peinture, qui ne se résume pas à la beauté et à la surface des images mais propose une réflexion sur leur conception et leur perception. « Que faire d’autre ? Picasso travaillait tous les jours. Matisse travaillait tous les jours. C’est ce que font les artistes, jusqu’à ce qu’ils cassent leur pipe », dit David Hockney, qui a de beaux jours devant lui.

David Hockney, au Centre Pompidou, à Paris, du 21 juin au 23 octobre. www.centrepompidou.fr. À lire, le catalogue : David Hockney sous la direction de Didier Ottinger, 320 pages, 44,90 €.