Confidentiel : Augustin Trapenard.
SUR FRANCE INTER ET CANAL+, CE FOU DE CULTURE PARTAGE SES ÉMOTIONS LITTÉRAIRES ET ARTISTIQUES.
Le principal trait de votre caractère ?
Curieux, dans les deux sens du terme.
Celui dont vous êtes le moins fier ?
Mes sautes d’humeur.
Celui que vous détestez chez les autres ?
La paresse.
Votre geste écolo ?
La douche.
Votre luxe ?
Le bain, le dimanche, après le café.
Votre devise ?
« Étonnez-vous ! »
Les trois basiques de votre dressing ?
Un jean A.P.C., un gilet Maison Margiela et une chemise bleue que je fais faire sur mesure depuis mes 18 ans. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Françoise Sagan, Francis Scott et Zelda Fitzgerald, William Faulkner, pour mettre un peu de bordel, et mon chien, pour finir les restes.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Des livres comme « Justine ou les Malheurs de la vertu », de Sade. Une musique dans votre vie ?
« A Case of You », de Joni Mitchell. C’est la plus belle histoire d’amour qui soit – je me suis fait tatouer les paroles sur le bras. Il y a une fulgurance dans l’écriture digne des plus grands poètes d’aujourd’hui. Vos projets pour la rentrée ?
Je reprends « le Cercle » et « 21 cm » sur Canal+, et « Boomerang » sur France Inter *.
Le livre qui vous accompagne ?
« Les Hauts de Hurlevent », d’Emily Brontë, qui m’a fait comprendre que la littérature est un art du langage, de la narration et de la création.
Une rencontre qui vous a marqué ?
La chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker, que j’ai reçue dans « Boomerang ». Cela a presque été télépathique : le langage comptait moins que les regards. J’ai compris des choses sur moi en observant sa rigueur et son émotion à fleur de peau. Une héroïne d’enfance ?
Ma grand-mère maternelle. Elle m’a appris à lire et à écrire, et elle avait l’élégance de l’intelligence. Votre série télé préférée ?
« The Leftovers », « Lost » et « Six Feet Under » qui a bouleversé ma vie et m’a appris à me confronter à la tristesse, au deuil, à la mort.
Une appli indispensable ?
France Inter. Comme je pose la dernière question de la matinale de Patrick Cohen, je l’écoute avant d’arriver en studio.
Une ville qui vous ressemble ?
Paris, pour sa mélancolie, son goût du désuet, ses lumières. Votre madeleine de Proust ?
L’exquis au chocolat de Royat, le fondant que faisait ma grand-mère. Mes frères et moi traînions dans sa cuisine pour en sentir le parfum.
Un conseil cinéma et lecture pour l’été ?
Le doc « Visages, villages », de JR et Agnès Varda (lire page 27). Et la trilogie « Vernon Subutex », de Virginie Despentes. Un grand roman d’aujourd’hui et de Paris.
* « Boomerang », du lundi au vendredi à 9 h 10, sur France Inter ; « 21 cm » et « le Cercle », sur Canal+.