Madame Figaro

Business: Julia Bijaoui.

LA COFONDATRI­CE DE FRICHTI, ÂGÉE DE 28 ANS, VIENT DE LEVER 30 MILLIONS D’EUROS POUR DÉVELOPPER SON APPÉTISSAN­TE START-UP.

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Une heure de réveil ?

6 h 30, avec ma fille… Le pitch de votre poste ? J’ai créé Frichti avec mon conjoint, Quentin Vacher, en 2015, pour permettre à ceux qui sont soumis au mode de vie urbain – rythme intense, emploi du temps surchargé… – de bien manger à un prix raisonnabl­e. Je m’occupe de la carte et des recettes. Nos plats sont faits maison, préparés dans notre propre cuisine avec des produits de saison, meilleurs et moins chers, ce qui permet d’assurer un repas complet entre 9 et 13 euros.

Des résultats à donner ici et maintenant ? Depuis notre création, nous avons levé 43 millions d’euros, dont 30 millions en mai auprès des fonds d’investisse­ment Verlinvest et Felix Capital, et de nos actionnair­es historique­s, Alven Capital et Idinvest Partners. L’objectif ? Élargir notre activité, aujourd’hui centrée sur Paris et la proche banlieue, à un niveau national et internatio­nal.

Vos accélérate­urs de parcours ? Mon passage chez BirchBox. J’y suis restée trois ans à ma sortie de HEC en 2012 et j’y ai beaucoup appris. J’y ai rencontré son pdg, Quentin Vacher, devenu mon compagnon et associé…

Un mentor ? Pierre Valade, le créateur de l’appli Sunrise (calendrier intelligen­t), rachetée en 2015 par Microsoft. Il m’a prouvé qu’à trois dans un bureau on peut conquérir le monde !

S’il faut remonter à l’origine ? Mes parents, entreprene­urs dans le milieu médical, m’ont insufflé le goût de la liberté : j’ai toujours su que je serais mon propre patron. Il y a aussi dans ma famille un amour de la nourriture. Bien manger fait partie de mon ADN.

Des obstacles sur la route ? Il n’est pas si difficile d’entreprend­re en France, y compris quand on est une femme. Il existe une grande solidarité chez les entreprene­ures. J’ai bénéficié du soutien de deux « business angels » : Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, le site de cagnotte en ligne, et Céline Orjubin, cofondatri­ce de My Little Paris. En revanche, il faut supporter la pression. Garantir l’emploi de trois cents personnes est une charge morale qui implique un dévouement absolu.

Un moment off ? Tous les soirs, de 19 heures à 21 heures, je m’occupe de ma fille.

Une façon de vous ressourcer ? Couper mon téléphone et marcher dans la nature. Lire, aussi, me fait un bien fou. J’aurais d’ailleurs aimé être professeur de littératur­e.

Votre définition de l’influence ? Véhiculer un message positif sur l’entreprene­uriat : il faut croire en ses projets et oser.

Un uniforme mode pour journée difficile ? Dans les start-up, on a tous le même look jean-baskets. Pour m’imposer, j’enfile un chemisier en soie et des escarpins – l’accessoire qui donne confiance.

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