Madame Figaro

PLACE DE LA COMÉDIE

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LÉA MYSIUS Réalisatri­ce solaire

Elle voulait devenir écrivain puis découvrit le romanesque « Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) », film d’Arnaud Desplechin. Quelques années plus tard, passée par La Fémis, Léa coécrit avec le cinéaste « les Fantômes d’Ismaël », présenté à Cannes en 2017, la même année qu’« Ava », premier film de cette réalisatri­ce de 28 ans. Ce récit organique et solaire d’amour et d’émancipati­on tirait le portrait d’une adolescent­e rebelle apprenant qu’elle deviendrai­t aveugle. Avant de tourner son deuxième film, Léa Mysius mettra sa plume singulière au service du prochain André Téchiné.

REBECCA MARDER La benjamine du Français

Vingt-deux ans et pensionnai­re depuis déjà deux ans à la Comédie-Française. Éric Ruf, administra­teur général, ne s’y est pas trompé en l’engageant. Physique d’ange, yeux bleu-gris et jambes de faon, cette jeune pousse ardente est dans la lignée d’une Isabelle Adjani ou d’une Anne Consigny. L’actrice est aussi à l’aise en alexandrin­s que dans une langue ultra-contempora­ine. Après Racine (mais aussi Goldoni et Feydeau), on l’attend avec impatience dans « J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne » *, de Jean-Luc Lagarce, auteur surdoué des drames intimes. * Du 24 janvier au 4 mars 2018 au Théâtre du Vieux-Colombier, à Paris.

OULAYA AMAMRA Le grand jeu

Son parcours reste indissocia­ble de celui de sa grande soeur, Houda Benyamina. Oulaya Amamra l’a en effet convaincue de lui confier le rôle principal de son premier long-métrage, « Divines », portrait drôle, poétique et violent d’une adolescent­e de quartier en quête de pouvoir et d’amour. Bluffante, sa prestation dans ce film, auréolé en 2016 de la Caméra d’or à Cannes, lui valait le césar du Meilleur Espoir féminin 2017 et lui permettait d’être repérée par Romain Gavras pour « le Monde ou rien », dans lequel elle donnera la réplique à Vincent Cassel.

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