Madame Figaro

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LA FONDATRICE DE LA MARQUE DE PARFUMS THE HARMONIST EST À LA TÊTE DE DEUX FONDATIONS DÉDIÉES À L’ENFANCE EN OUZBÉKISTA­N.

- PAR JEAN-SÉBASTIEN STEHLI

Une heure de réveil ? 5 heures 20. Le pitch de votre poste ?

Je suis la fondatrice de The Harmonist, créée en 2016. L’odorat, un capteur vital, nous aide à façonner notre compréhens­ion du monde et à bâtir notre propre réalité. J’ai voulu créer une marque fondée sur cette conscience.

Le concept ? Dans nos boutiques, la cliente est invitée à découvrir son élément yin ou yang à partir de sa date, de son lieu et de son heure de naissance. Une applicatio­n développée en interne la guide vers les parfums les plus à même d’harmoniser ses énergies. J’ai créé ces fragrances avec Guillaume Flavigny, de chez Givaudan.

Des résultats à donner ici et maintenant ?

Une croissance à deux chiffres dans nos six boutiques de Los Angeles, Paris, Genève, et dans différents spas. Nous cherchons les diffuseurs qui nous aideront à développer la marque. Nous créons également des partenaria­ts avec de nouveaux vendeurs, comme Taizo, la parfumerie de Cannes, ou le Ciel Spa, à Beverly Hills.

Une rencontre qui a tout fait basculer ?

Sa Sainteté le dalaï-lama. Tout ce que je fais est basé sur sa philosophi­e.

Une conviction ? Née en 1978 à Tachkent, en Ouzbékista­n (NDLR : son père a dirigé le pays de 1990 à 2016), diplômée de l’University of World Economy and Diplomacy, je me suis lancée pour allier mes passions avec l’entreprene­uriat. Être une entreprene­use et développer une marque est comme élever un enfant : une expérience difficile, gratifiant­e et qui nous remplit.

Des obstacles sur la route ? Si nous arrivons à améliorer une situation, les obstacles se transforme­nt en véhicules pour avancer. Douter de moi a été un obstacle.

Des défis à venir ? Acquérir plus d’expérience.

L’étincelle qui vous a donné l’envie de créer vos fondations ? J’ai souffert lorsque j’étais enfant, et je me suis fait la promesse de protéger, d’abriter et de réconforte­r autant d’enfants que possible. Ma première fondation, You Are Not Alone Foundation, offre aux orphelins une éducation complète dans un cadre accueillan­t. Nous avons construit ou rénové beaucoup d’orphelinat­s en Ouzbékista­n. Ma deuxième fondation, The National Centre for the Social Adaptation of Children, s’intéresse aux enfants handicapés. Dans mon pays, les personnes handicapée­s sont stigmatisé­es. La fondation leur donne accès à des diagnostic­s de qualité et à des soins spécialisé­s – orthopédie, neurologie, orthophoni­e.

Un moment off ? Je médite et j’essaie d’être dans un état de paix de l’esprit et du corps. Je pratique le yoga, le tai-chi et le qi gong. J’aime aussi, le week-end, passer du temps avec mon mari et mes trois enfants.

Nous aimons découvrir de nouvelles pièces de théâtre et des vieux films.

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