CULTURE/madame Cinéma, expo, musique, théâtre, série, art contemporain...
C’est l’événement de cette rentrée culturelle parisienne. Les 22 et 23 octobre, Al Pacino, l’icône du cinéma américain, la figure de proue de l’Actors Studio, donne rendez-vous à ses fans au Théâtre de Paris pour évoquer, en anglais non sous-titré et images à l’appui, les plus grands moments de sa carrière sur scène
et à l’écran, chez Sidney Lumet, Francis Ford Coppola, Sydney Pollack ou Brian De Palma. L’occasion pour cet artiste très rare de dévoiler les secrets cachés derrière sa légende internationale.
UN HOMME DE SCÈNE. Rien d’étonnant qu’Al Pacino ait choisi les planches et non le septième art pour conter son parcours. Il le dit lui-même : « Le théâtre m’a sauvé la vie. » Grand amoureux de Shakespeare, il l’aura régulièrement interprété dans Jules César, Le Marchand de Venise et Richard III, auquel il a consacré aussi son premier film de réalisateur, Looking for Richard. Docu-fiction, le film juxtaposait des captations de la pièce et des interviews du casting, de spécialistes et de New-Yorkais. Procédé que la star répéta avec Wilde Salomé qui, en 2011, mettait en parallèle des extraits de Salomé et des images documentaires sur la vie de l’auteur, Oscar Wilde.
UN GANGSTER CULTE. Si le théâtre reste son premier amour, l’acteur, élevé par des parents italo-américains, est surtout connu du grand public pour ses rôles de criminels. Impossible en effet de le dissocier du Tony Montana de Scarface, du Michael Corleone du Parrain 2 et 3, ou encore des voyous qu’il incarnait dans L’Impasse, Un après-midi de chien et Donnie Brasco. Mais c’est aussi de l’autre côté de la barrière, chez les flics, qu’il brillait dans Serpico et Heat. Cependant, malgré sept nominations, il décrochera son seul Oscar en 1993 grâce à la comédie dramatique Le Temps d’un week-end, dans laquelle il incarnait un militaire aveugle, suicidaire et alcoolique.
UN ARTISTE PLEIN DE RESSOURCES. Après deux décennies difficiles où se sont majoritairement enchaînées les productions alimentaires et dispensables, le célèbre New-Yorkais devrait renouer avec les éloges en 2019. Après Le Parrain 2,
Heat et La Loi et l’Ordre, il partagera pour la quatrième fois l’affiche avec Robert De Niro dans The Irishman, production Netflix très attendue signée Martin Scorsese. Il y jouera le syndicaliste Jimmy Hoffa, assassiné par un homme de main de la mafia en 1975. Il campera ensuite un producteur dans Once Upon
a Time in Hollywood, le prochain film de Quentin Tarantino sur l’assassinat de Sharon Tate et la révolution cinématographique qui agita les États-Unis dans les seventies. Période où, justement, Al Pacino devint un mythe.
An Evening With Pacino, les 22 et 23 octobre, au Théâtre de Paris, à Paris. theatredeparis.com