Le courage de changer »,
SSerons-nous capables de descendre de notre orgueil ? d’entendre d’une nouvelle oreille ? Serons-nous capables d’abandonner nos anciennes façons de penser, nos conforts qui nous semblaient acquis pour l’éternité ? Ce que nous avons fait de la Terre est le reflet de ce que nous faisons de notre corps. Comme si l’intérieur et l’extérieur étaient deux mondes séparés. Nous ne pouvons plus considérer la matière comme une formule scientifique manipulable qui nous fait perdre le lien véritable avec l’âme des corps qui l’habite. Nous devons retrouver les liens qui unissent minéraux, végétaux, animaux et nous-mêmes, comme un même corps. Le monde, la nature ne sont pas des inventions de l’homme, mais un don précieux, mystérieux, dont nous sommes les garants. Pour combien de temps encore serons-nous les puissants jouisseurs d’un pouvoir absolu sur la nature ? Devrons-nous attendre des catastrophes pour nous rabrouer ? pour changer radicalement ? La damnation, aujourd’hui, c’est de ne plus avoir peur. C’est d’accepter cette inertie mondialisée comme un terrain confortable acquis. Nous obéissons à des lois qui ne nous appartiennent pas, comme si nous en étions prisonniers. Nous avons besoin de fièvre pour changer. Nous devons apprendre à savoir dire non, à refuser les perfusions perverses dont la société nous abreuve depuis trop longtemps. Ne pas agir maintenant, c’est une attitude suicidaire, défaitiste, orgueilleuse, suffisante, comble de l’ignorance. L’heure est au réveil. Et à l’action. En lien avec l’Autre, notre voisin, mais aussi avec celui qui se trouve de l’autre côté de la Terre. L’Occident a une responsabilité primordiale face à la pollution actuelle, nous jouissons des énergies fossiles depuis tant d’années. Pour conduire de tels changements, nous avons besoin d’équipes politiques ferventes, d’entrepreneurs solidaires et responsables, avides de la pérennité de nos biens communs. L’éducation, la pédagogie et la communication doivent être urgemment mises en place pour aider les citoyens à prendre conscience de l’état catastrophique auquel nous condamnons les générations futures. Car notre changement doit être radical. Aurons-nous le courage de grandir ? Aurons-nous le courage de perdre pour gagner autrement – gagner en sagesse, gagner en partageant, gagner en ayant moins ? Le bonheur n’est pas loin, mais défense de regarder en arrière.