MÉLANIE DOUTEY
“Je suis du genre fidèle”
À l’affiche de Paradise Beach, de Xavier Durringer, elle va tourner son premier court-métrage et part en tournée avec la pièce Douce-Amère, de Paul Claudel.
JE ME SOUVIENS : « Des odeurs de tarte à la mûre que ma grand-mère faisait cuire dans le Midi, mais aussi du flacon de l’Eau de Cologne Impériale de Guerlain, avec son abeille dorée. Sur la coiffeuse de ma mère, au milieu des fioles et des pots de crème, il me fascinait, comme l’incarnation même de la féminité. Jeune fille, j’étais fan du parfum Jean Paul Gaultier, avec son flacon corset. Il m’aidait à m’affirmer. Aujourd’hui, je le trouve beaucoup trop fort. Plus ça va, plus j’aime la légèreté. »
LA SIGNATURE OLFACTIVE : « Allure de Chanel. Je l’ai porté très longtemps dans toutes les déclinaisons possibles. Je l’aime toujours, mais il est trop lié à une partie de ma vie qui appartient au passé. Pendant un certain temps, je ne me suis plus du tout parfumée. Ça doit sûrement vouloir dire quelque chose… Je n’avais ni le temps ni l’envie de courir les magasins pour trouver ma nouvelle identité olfactive. Jusqu’à ma rencontre avec Antoinette Annaloro, ma “créatrice de senteurs”, qui m’a composé un parfum sur mesure à base de fleurs, que je trouve à la fois discret, profond et sensuel. »
LA NOTE QUI FAIT MAL : « Le lys, trop entêtant. »
LA MADELEINE DE PROUST : « L’autre jour, j’ai revu La Fleur du mal, de Claude Chabrol, et j’ai tout de suite ressenti les effluves de fleur d’oranger de Suzanne Flon, une si merveilleuse rencontre. »
UN CADEAU À FAIRE : « Pas de parfum, c’est trop intime. »