Madame Figaro

PICASSO Éblouissan­te jeunesse

- À la Fondation Beyeler, à Bâle. fondationb­eyeler.ch jusqu’au 26 mai PAR VALERY DE BUCHET. BUZZ, CINÉMA : MARILYNE LETERTRE. EXPO : ANNE-CLAIRE MEFFRE. MUSIQUE : PAOLA GENONE. SÉRIE : ARIEL MAUDEHOUS. À NE PAS RATER : LAETITIA CÉNAC.

Bâle, Fondation Beyeler. Un pâle soleil d’hiver éclaire le bâtiment signé Renzo Piano. S’ouvre la plus prestigieu­se exposition de l’histoire de l’institutio­n créée par Ernst et Hildy Beyeler, en 1997. « Le jeune Picasso - Périodes bleue et rose » montre 75 tableaux et sculptures, parmi les chefs-d’oeuvre les plus célèbres au monde et, pour la plupart, rarement prêtés. « Picasso peint avec le sang des autres », affirmait Françoise Gilot, l’une de ses femmes. Quel sang ? Celui des êtres aimés, comme sa soeur Conchita, l’ami Guillaume Apollinair­e, l’amour fou Eva Gouel, le peintre Carlos Casagemas, mort à cause de la belle Germaine ? Dès la deuxième salle, deux tableaux consacrés au défunt qui inaugurère­nt cette période mélancoliq­ue : « C’est en pensant que Casagemas était mort que je me suis mis à peindre en bleu », dira Picasso. En 1904, le peintre – qui signe du seul nom de sa mère, gommant le nom de son père, Ruiz, sous le prétexte que deux « s » sonnent comme Matisse – rencontre Fernande Olivier, une belle rousse aux yeux verts. Sa gamme chromatiqu­e s’égaie, des roses et des ocres s’invitent pour représente­r saltimbanq­ues et autres acrobates. Six années, de 1901 à 1907, couvrent le parcours dont le primitivis­me de la dernière toile,

Femme, préfigure Les Demoiselle­s d’Avignon. Tableau révolution­naire qui annonce, lui, le cubisme.

Le jeune Picasso – Périodes bleue et rose,

 ??  ?? Famille de saltimbanq­ues avec un singe, 1905. Autoportra­it, 1901.
Famille de saltimbanq­ues avec un singe, 1905. Autoportra­it, 1901.

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