Toutes les tendances décryptées.

Comment oublier la photo de cette infirmière italienne harassée, exténuée, endormie sur son clavier d’ordinateur (ci-dessus), publiée sur Facebook, le 8 mars, par une collègue médecin et accompagnée d’un message s’adressant à toutes les soignantes du pays : « Merci pour tout ce que vous faites. » Elena Pagliarini est devenue un des symboles de la lutte contre le Covid-19, en Italie comme partout ailleurs. Son image raconte le quotidien éprouvant de toutes celles que l’on nomme désormais à juste titre les « héroïnes » – aide-soignantes, infirmières, femmes médecins… –, luttant chaque jour, parfois sans protection et au péril de leur vie, à l’endiguement du coronavirus, au Samu, à l’hôpital ou dans les Ehpad de France.

Chez nous, 78 % des personnels hospitaliers sont des femmes (90 % des infirmières et des aidesoignantes). Ces femmes sont en première ligne face à la pandémie, tout comme les policières, caissières, pharmaciennes, postières, boulangères ou agricultrices… qui partent travailler chaque matin pour aider, nourrir, soutenir les Français. Elles aussi ont peur, elles aussi se sentent menacées par le fléau, mais font face.

Ces mobilisées de l’ombre, ces combattantes solitaires, ces héroïnes solidaires n’ont pas besoin de compassion mais de reconnaissance.

Les applaudir (toutes) chaque soir, à 20 heures ? Oui, cent fois oui. Mais aussi respecter les gestes sanitaires pour ne pas les mettre (encore plus) en danger. L’Histoire ne retiendra peut-être pas leurs prénoms, mais ce qu’elles accomplissent est extraordinaire. Respect, mesdames !