Madame Figaro

Gustave Kervern.

EN ATTENDANT EFFACER L’HISTORIQUE, RÉALISÉ AVEC BENOÎT DELÉPINE, IL NOUS PARLE DE SON RÔLE DANS POISSONSEX­E *.

- « Poissonsex­e » d’Olivier Babinet, en salles prochainem­ent. «Effacer l’historique», sortie le 26 août. PAR MARILYNE LETERTRE / ILLUSTRATI­ON MARC-ANTOINE COULON

Le principal trait de votre caractère ?

La complexité.

Celui dont vous êtes le moins fier ?

Le doute permanent.

Celui que vous détestez chez les autres ?

Je déteste les gens qui détestent.

Votre truc antistress ?

Du pain grillé et du beurre. Poissonsex­e, ça veut dire quoi ?

C’est sûrement la première question que vont se poser, avec sagacité, les spectateur­s.

Poissonsex­e, c’est une allégorie, simple et lumineuse, sur les espèces en danger, animale et humaine. Ce film fait du bien au cinéma : c’est un poisson frais et frétillant au milieu des poissons panés.

Votre geste écolo ?

Participer à ce film, justement !

Ce qui vous a séduit dans la partition proposée par Olivier Babinet ?

Son travail ambitieux et très personnel, le thème traité qui sort des sentiers goudronnés, la fierté de travailler avec le chef opérateur Timo Salminen, le bonheur d’avoir pour partenaire India Hair et de faire ce métier quand il est exercé dans ces conditions, techniques et humaines. Votre devise ?

La roupie, la monnaie de mon lieu de naissance – l’île Maurice.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ?

Un projet immobilier.

Les trois basiques de votre dressing ?

Un caleçon, des chaussette­s et des tongs.

Un livre qui vous accompagne ?

Cloches mystiques, un des recueils de poèmes de ma grand-mère Raymonde. De temps en temps, j’en lis un. Je pense alors à elle, je me souviens d’elle, très originale, très moderne, très indépendan­te. Je l’ai peu connue, hélas ! Je le regrette. Une rencontre qui vous a marqué ?

Tous les Belges que j’ai pu croiser. Ils ont en eux la facétie, le second degré et la simplicité.

Un héros ou une héroïne d’enfance ? Mickey Rourke dans

Angel Heart. J’adorais son look, que je copiais en m’habillant quasiment pareil. Heureuseme­nt, par la suite, je ne l’ai pas suivi dans son attrait pour la chirurgie esthétique. J’adorais aussi L’Été meurtrier, en particulie­r pour Isabelle Adjani. Quand je l’ai rencontrée pour Mammuth, inutile de vous dire que j’étais dans mes petits souliers.

Votre luxe, c’est quoi ?

Un oreiller à mémoire de forme.

Une mode qui vous agace ?

Ceux qui disent « typiquemen­t ».

Votre série télé ? Le Prisonnier et Chapeau melon et bottes de cuir quand j’étais jeune. Plus récemment, Breaking Bad.

Votre madeleine de Proust ?

Le « boueux », le gâteau au chocolat de ma maman.

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