Madame Figaro

“La puissance de la pensée positive...”

ALICE HOLZMAN

- FONDATRICE DES TIGRE YOGA CLUBS ET SPAS ÉLODIE GARAMOND

Comment gérer la situation dans la durée ?

J’ai dû mettre au chômage partiel mes collaborat­rices mobilisées sur nos clubs. J’ai fédéré la dizaine de personnes en télétravai­l sur une logique de réouvertur­e de nos lieux. Pour les aider dans la durée, mon message est optimiste : cette situation est une chance. On doit en profiter pour stimuler notre créativité et faire de la veille stratégiqu­e…

Quelle transforma­tion cela exige-t-il dans votre leadership ?

Je n’ai pas peur, je ne communique pas d’angoisse à mes équipes. Je crois en la puissance de la pensée positive. J’invite mes collaborat­rices qui ont des inquiétude­s à percer l’abcès avec un entretien. Je mets à profit dans ce management ma connaissan­ce du yoga et de la méditation.

Quelles leçons allez-vous en tirer pour la sortie de crise ?

Juste avant la crise, on a racheté une plateforme en ligne, YogaPlay, très sollicitée en ce moment. On la développe donc rapidement en proposant des outils pédagogiqu­es innovants. C’est passionnan­t.

Comment gérer la situation dans la durée ?

Il faut être agile, anticiper. Nous avons mis en place le télétravai­l, des roulements pour préserver la santé de tous et il y a eu une grande mobilisati­on de notre centaine de collaborat­eurs. On a instauré des rituels virtuels pour affronter la situation dans la durée, être efficace et se sentir bien. En parallèle des réunions de pilotage, nous avons créé des rendez-vous informels pour poser des questions et remplacer la pause-café. Garder un lien humain est nécessaire.

Quelle transforma­tion cela exige-t-il dans votre leadership ? Je fonctionne à l’énergie directe. À distance, c’est difficile : on ne voit plus les signaux. Il faut les écouter. Et là, le leadership s’élargit. Tout en conservant mes missions stratégiqu­es, je travaille plus en collaborat­ion avec la direction des ressources humaines. Cela nous a permis de prendre des décisions fortes, comme fermer le service client le samedi afin de soulager les équipes ou instaurer des horaires de travail à distance pour éviter que les journées soient sans fin.

Quelles leçons allez-vous en tirer pour la sortie de crise ?

On a tous progressé dans la gestion du digital à distance !

On sait maintenant que c’est faisable et dans l’urgence.

Nous avons aussi appris l’humilité par rapport à la planificat­ion. Si ce qui a été écrit est remis en cause, ce n’est pas grave.

Il faut relativise­r tout en décidant vite car nous savons désormais que nous ne maîtrisons pas tout.

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