“Maintenir le lien quotidien, enrayer l’inquiétude ”
Comment gérer la situation dans la durée ?
Faire preuve de pédagogie pour soutenir mes 25 salariés est ma priorité. Nos revenus sont désormais limités. Nous ne pouvons compter que sur le livre numérique et les éditions scolaires. Les librairies fermées, j’ai dû décaler les sorties du printemps à la rentrée de septembre afin de pouvoir défendre lors de la reprise les ouvrages parus juste avant la crise. Si les éditeurs continuent à télétravailler, une partie des équipes – services généraux, communication... – est en chômage partiel. Je maintiens un lien quotidien avec tous les collaborateurs. Mon challenge est aussi de rassurer les auteurs. Le téléphone et les visioconférences sont désormais incontournables pour enrayer l’inquiétude !
Quelle transformation cela exige-t-il dans votre leadership ?
Je me suis imposé le même rythme qu’au bureau. Je consacre ma matinée à passer des coups de fil à mes collaborateurs, aux auteurs. L’après-midi est dédiée à la lecture des manuscrits. Et je vois quelques avantages à cette situation : je suis plus au calme pour travailler sur les textes.
Quelles leçons allez-vous en tirer pour la sortie de crise ?
J’avoue préférer voir les salariés au bureau. Mais je constate la mobilisation des équipes à distance et leur efficacité. La technologie qui fonctionne, la confiance renforcée, la solidarité accrue entre les collaborateurs me font changer de point de vue sur le télétravail.
Muriel Beyer est directrice générale adjointe du groupe Humensis.
Un bootcamp, 100 % en ligne, dédié à celles qui veulent devenir entrepreneures et qui ont tout à apprendre sur le sujet ? C’est la version « spécial confinement » de GoldUp, le programme mené tambour battant par les équipes de TheFamily. Les sessions du samedi s’enchaînent ce printemps – savoirs, expertises, énergie, sororité – et sont ouvertes aux étudiantes, employées, free-lance, serial entrepreneures, influenceuses…
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