ESTHER HORVATH, photographe
* “Éveiller l’attention du public”
D’où vient votre goût de la mer ?
D’un attrait pour les profondeurs. À 23 ans, j’ai dépensé mon premier salaire dans un cours de plongée sous-marine. Je savais que j’adorerais cela. À la même époque, j’ai commencé à couvrir le travail de biologistes marins en Floride et dans le golfe du Mexique. En vingt ans, ils ont réussi à sauver des espèces de tortues qui avaient presque disparu en 1985. De là est née l’envie de montrer que les choses peuvent changer.
Pourquoi aujourd’hui un travail centré sur l’Arctique ?
C’est l’environnement le plus fragile de la planète, celui où le changement climatique a les effets les plus rapides. Nous allons droit vers des étés sans glace en Arctique. Cela aurait des conséquences désastreuses, pour toutes les espèces que la mer gelée abrite, et pour le reste du monde.
Je veux éveiller l’attention du public.
Qu’est-ce que l’océan vous inspire ? L’océan de glace est comme les dunes du Sahara : en mouvement constant. La mer gelée bouge avec les vents et les courants, sa couleur change en fonction du soleil… Cela me fascine.