UN MÉTIER D’AVENIR
LA RÉPARATION EST TELLEMENT EN VOGUE qu’il y a des business entiers qui se construisent dessus, comme celui de Marie Macon et Anne-Laure Lesquoy, fondatrices de la marque de patchs brodés chic et funky, Macon & Lesquoy. « On a monté cette affaire il y a un peu plus de dix ans pour réparer nos vêtements troués », se souvient Marie Macon. D’autres se sont spécialisés, tels La Clinique du jean ou Superstitch, qui se sont lancés dans la réparation du denim, ou Sneakers & Chill, qui a opté pour la basket. Preuve que la réparation, en plus de faire du bien, est un métier d’avenir. Béryl de Labouchere, créatrice de Tilli, sorte d’Uber de la réparation avec des retoucheurs qui se déplacent à domicile (sans le côté « esclavagiste » d’Uber, puisque le vêtement est livrable sous trois à cinq jours), a levé 1,2 million d’euros à la fin de l’année dernière. Pas mal, pour un business parti d’une expérience personnelle de la fondatrice : « Un été, j’étais invitée à huit mariages, et j’ai eu besoin de twister les tenues qui existaient déjà dans ma garde-robe en faisant appel à un couturier professionnel. J’ai ainsi fait revivre mon dressing, et j’ai découvert un nouveau métier. » Aujourd’hui, en plus des particuliers, Tilli travaille en marque blanche avec une trentaine de griffes de mode. « Il faut que tout le monde soit fier de valoriser ce service dans le parcours client », souligne Beryl de Labouchere. Réparer, une question de fierté.