Madame Figaro

FAUSSE COUCHE La parole se libère

À L’INSTAR DE LA TOP-MODÈLE CHRISSY TEIGEN, DE PLUS EN PLUS DE FEMMES PARTAGENT LEUR EXPÉRIENCE DANS DES PODCASTS OU SUR INSTAGRAM. UNE DÉMARCHE CATHARTIQU­E POUR SE RÉAPPROPRI­ER SON HISTOIRE EN CRÉANT DU LIEN.

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Pparole franche et directe sur le sujet. Sur la page @balanceton­utérus, des dizaines de témoignage­s dénoncent la violence verbale de certains médecins. Sous le hashtag #IHadAMisca­rriage – « J’ai fait une fausse couche », en français –, plus de 500 000 publicatio­ns évoquent les détails prosaïques de l’interventi­on médicale.

UNE FORME DE THÉRAPIE

« Entre l’échographi­e où l’on m’a annoncé que je portais un oeuf clair, sans embryon, et mon rendez-vous à l’hôpital, il s’est passé une semaine. Ce sont les témoignage­s sur Instagram qui m’ont permis de comprendre un peu mieux à quoi m’attendre, décrit Mathilde, qui tient le compte Berceuses & comptines sur Instagram. Surtout, ils m’ont rassurée sur la normalité de ce que je ressentais. » L’anonymat du podcast donne aux femmes une liberté pour approfondi­r cette introspect­ion. « Il autorise les pauses, les soupirs, les hésitation­s », souligne Clémentine Galey, créatrice de un podcast dédié à la grossesse et à la maternité. Pour beaucoup, les échanges sur les réseaux sociaux représente­nt une forme de thérapie. Portées par la bienveilla­nce d’une communauté invisible mais solidaire, celles qui ont subi une fausse couche peuvent ouvrir le dialogue avec leurs proches. Mathilde, qui partage en BD son expérience de la fausse couche sur son compte @Mespresque­sriens, a décidé dans cet esprit de sororité de créer un groupe de parole dans sa ville. « Pour passer du virtuel au réel. » La boucle est bouclée.

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