JACQUES CAVALLIER-BELLETRUD

ENTRE GRASSE ET PARIS, IL CRÉE LES JUS DE LOUIS VUITTON. LE DERNIER, MÉTÉORE, SE CONJUGUE AU MASCULIN. LEÇON DE PARFUMAGE. SES ADRESSES

Originaire de Grasse, Jacques Cavallier-Belletrud est un enfant du parfum. Avec un grand-père et un père parfumeurs, une mère assistante d’Edmond Roudnitska (créateur, entre autres, d’Eau Sauvage de Dior), il est littéralement né dans les roses et se passionne pour le monde des odeurs depuis l’âge de 11 ans. À 21 ans, il monte à Paris, y compose quelques jus d’anthologie, dont L’Eau d’Issey, avant de devenir, en 2012, le nez exclusif de la maison Louis Vuitton. Depuis, il partage son temps entre la capitale qui le booste et le Sud qui l’inspire. car cela me reconnecte à la nature. Mais cela peut être aussi différentes fractions de patchouli, une essence de bois de santal ou encore de l’absolu de vanille, car cela me rassure, c’est mon pot de glace ! L’oud va me donner de l’énergie, tout comme l’essence de mandarine. C’est vraiment mon rituel absolu pour entretenir ma mémoire. Un peu comme un peintre qui a besoin de ses couleurs. » « Dans la capitale, j’adore la Fondation Louis Vuitton, car c’est l’exemple même de la modernité au coeur de la nature. J’aime flâner sur les bords de Seine et déjeuner chez Pierre Gagnaire, rue Balzac, qui a le don de m’émouvoir avec sa cuisine. À Grasse, j’aime me rendre sur la place de la Cathédrale, d’où l’on a une vue sublime sur Cannes et la Méditerranée, une invitation à l’évasion. Je dis souvent : “Je vais à Paris pour y prendre cette énergie et je la distille à Grasse.” On infuse dans la première, car c’est une ville magique et inspirante. Et dans la seconde, au coeur des Fontaines parfumées, je peux laisser maturer et prendre le temps nécessaire à la création. »