POUR RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE
LA PRISE DE CONSCIENCE EST GÉNÉRALE, MAIS C’EST D’ABORD À TITRE INDIVIDUEL QUE L’ON DOIT CHANGER NOS HABITUDES. ON PASSE À L’ACTION AVEC CE DOSSIER PLEIN D’IDÉES FORTES ET DE GESTES SIMPLES.
On en entend beaucoup parler… Mais sait-on toujours de quoi il s’agit ? L’empreinte écologique est une réalité très concrète. Apparue dans les années 1990, elle mesure les surfaces productives de terre et d’eau nécessaires aux ressources qu’un individu – mais aussi un pays, une activité…– consomme. En somme, elle évalue la charge que l’humanité fait peser sur la planète. Selon le WFF (Fonds mondial pour la nature), si chacun avait le même mode de vie qu’un Américain moyen, la population mondiale aurait besoin de cinq planètes pour se nourrir, s’habiller, se loger… L’empreinte carbone des Français équivaut, elle, à 11,2 tonnes de CO2 par an et par personne. Pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050, il faut descendre à 2 tonnes de CO2 par individu par an *. Or, chacun peut agir sur son empreinte en changeant ses habitudes. Favoriser les mobilités douces, limiter le gaspillage, acheter en fonction des lieux de production… On s’y met. Mais on s’y met VRAIMENT !
CARBONE (OU PRESQUE) !
Auparavant à la tête du restaurant parisien Tempero, et bientôt de la nouvelle table Nosso, la chef brésilienne Alessandra Montagne fut l’une des premières à être labellisée par le Cervia « Produits d’ici cuisinés ici ». On suit son exemple...
ON ACHÈTE LOCAL : fruits, viande bio et produits près de chez soi. Il y a des producteurs engagés dans la qualité dans toutes les régions de France.
ON N’ÉPLUCHE PLUS ses fruits et légumes bios. Tout se mange !
ON CUISINE LES JUSTES QUANTITÉS. Quand on est 4, on n’est pas 12. On ne jette plus les légumes fatigués, on en fait des pickles : en les mettant dans 2 volumes d’eau, 1 volume de vinaigre blanc et un demi-volume de sucre, ou on opte pour la lactofermentation (avec 1,5 % de sel par rapport au poids de l’eau). Placés dans un bocal, pressés, ils se conservent une bonne année.
ON TRANSFORME les carcasses de volailles et les déchets de légumes en jus : on coupe un oignon en deux, on le fait griller côté coupé dans une cocotte, on ajoute les morceaux de carcasses, des épluchures de carottes, des verts de poireaux, des queues de persil… On fait revenir. On couvre d’eau et on fait cuire pendant une heure. Un jus parfait pour mouiller une soupe, un risotto…
QUE DES LÉGUMES DE SAISON
On arrête la salade de tomates en plein hiver, synonyme de culture sous serres et de transport par cargos ou en camions. On mise sur les légumes et les fruits du moment. En décembre et en janvier, on privilégie donc : betteraves, champignons de Paris, chou-fleur, panais, poireaux, carottes, mâche, endives, navets, topinambours, oignons, clémentines, mandarines, poires, pommes…
LES BONNES PRATIQUES
En charge de la coordination du pôle grand public et jeunes à l’Ademe (Agence de la transition écologique), Florence Clément donne des clés pour réduire sa consommation d’énergie *.
ÉTEINDRE WIFI, ORDI, CONSOLES… la nuit, et quand on est absent. Les ordinateurs et PlayStation sont souvent allumés 24 heures sur 24, alors qu’ils ne sont utilisés que quelques heures pendant la journée. Hors chauffage, chaque foyer français étant équipé en moyenne de 100 points d’électricité, il y a une véritable traque à faire en la matière. La solution ? Brancher les appareils à une multiprise disposant d’un interrupteur pour couper l’arrivée de courant facilement.
DÉGIVRER RÉGULIÈREMENT SON CONGÉLATEUR, qui consomme plus d’électricité pour faire du froid quand il est rempli de givre.
on en trouve à tous les prix, et elles créent des ambiances plus ou moins chaudes.
choisir les appareils programmables, qui permettent aisément de réguler les températures selon les conditions d’occupation du logement.