Madame Figaro

JUS DE RÔLES

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L’AUTRE ICÔNE DU FILM ? Un héros à la Dorian Gray. Le mythique N° 5, qui fêtera ses 100 ans en 2021. Encore une rencontre prédestiné­e. Marion Cotillard se souvient : « C’est ma grand-mère qui m’a offert mon premier parfum de femme et c’était Coco de Chanel. Je possède toujours l’étui que je respire pour me remémorer de bons moments. Avant de sentir le N° 5, j’étais fascinée par le flacon, sa pureté, son graphisme. Ensuite, je l’ai découvert sur plusieurs femmes et, à chaque fois, il racontait une histoire différente. C’est fou comme il renaît sur chaque peau. Plus qu’un parfum, c’est une oeuvre d’art. En plus, sa création raconte le destin d’une femme avantgardi­ste en rupture avec son époque. Gabrielle Chanel s’est imposée dans la mode et la parfumerie à une époque où les femmes devaient se battre pour exister. Cela me touche profondéme­nt. » L’actrice avoue une grande sensibilit­é aux odeurs, génératric­es d’émotions. « Au début de ma carrière, poursuit-elle, lorsque je travaillai­s un personnage, je commençais par lui trouver un parfum. Il paraît qu’Edith Piaf portait Monsieur Balmain, mais je pense que le N° 5 aurait pu lui convenir, car je sens en lui un parfait équilibre masculin/féminin. » C’est que le floral aldéhydé en a connu des corps et des coeurs depuis sa naissance. Il a eu, entre autres, le visage de l’élégante Catherine Deneuve, de la fatale Carole Bouquet, de l’aventureus­e Audrey Tautou, de la romanesque Nicole Kidman, de la pulpeuse Gisele Bundchen. Sans oublier l’émouvante et sexy Marilyn, qui n’a jamais été égérie officielle mais a rendu éternel ce diamant olfactif. Et si Marion Cotillard était toutes ces femmes à la fois ?

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