ECHO CULTURE AWARDS : UNE PREMIÈRE ÉDITION SOUS LE SIGNE DE LA TRANSMISSION
LA MAISON DE JOAILLERIE CHAUMET A ORGANISÉ LA PREMIÈRE CÉRÉMONIE DES ECHO CULTURE AWARDS, RÉCOMPENSANT DES PROJETS CULTURELS MIS EN OEUVRE PAR DES FEMMES. UN MOMENT D’ÉMOTION ET DE PARTAGE.
En créant son prix Echo Culture Awards, la maison Chaumet avait pour ambition de valoriser des projets culturels menés par des femmes ayant un réel impact sur le terrain. Un programme dont la visée, pour Jean-Marc Mansvelt, directeur général de Chaumet, est de soutenir les passeuses de culture « pour que la voix de toutes ces femmes résonne ». Inspirer, faire rayonner la culture, transmettre : voilà les notions essentielles liées à la création du prix Echo Culture Awards. Ce 18 avril avait lieu la remise de prix aux quatre lauréates, orchestrée par Élisabeth Assayag, maîtresse de cérémonie. Le jury – composé de Jean-Marc Mansvelt ; le danseur François Alu ; Ingrid Brochard, fondatrice du MuMo ; Mercedes Erra, présidente de BETC ; Cédric Fauq, commissaire en chef du musée d’Art contemporain de Bordeaux ; Loïc Yviquel, cofondateur de So Good Médias, et présidé par la comédienne Sandrine Kiberlain – a élu les initiatives selon des critères précis. L’événement, qui se tenait dans l’écrin élégant et épuré du Philanthro-Lab, s’est ouvert sur un discours de Jean-Marc Mansvelt puis de la directrice des ressources humaines et synergies du groupe LVMH, Chantal Gaemperle, évoquant le « réseau de compétences au féminin EllesVMH qui résonne avec le prix Echo Culture Awards ».
Appelée à remettre le troisième prix, d’une dotation de 10 000 €, Florine Lamarre (directrice adjointe du 12 Vendôme) s’est dite fière : «La transmission fait partie de mon quotidien au sein de la maison. » C’est la collection « Jeunes Prodiges » de la maison d’édition Du sable et des
cailloux, créée par Marion Curtillet, qui a été choisie. Ce programme accompagne les jeunes de 12 à 16 ans de l’écriture à la vente de leur livre : « Il faut que les jeunes trouvent du sens, et quand ils écrivent un livre, qu’ils en voient l’intérêt », a confié l’éditrice. C’est en 2018, à la suite de la naissance de son enfant en situation de handicap, que Marion Curtillet, contrainte de rester chez elle, a eu l’idée de se lancer dans cette aventure. Le soutien de la maison Chaumet, grâce au prix Echo Culture Awards, lui permettra de faire rayonner les manuscrits rédigés par ces jeunes prodiges.
« LA CULTURE EST ESSENTIELLE »
C’est la voix tremblante que Lolita Bourdet est ensuite montée sur scène pour récupérer son trophée, accompagné d’une dotation de 25 000 €, pour son initiative La Caravana Obscura. Avant de le lui remettre, Ingrid Brochard a salué « une femme joyeuse, touchante, inspirante, et un projet solidaire ». La lauréate et photographe a transformé une caravane en appareil photo géant équipé d’un laboratoire de développement argentique : « Je suis très émue, a-t-elle révélé. J’avais envie d’aller au plus près de ceux qui n’ont pas accès aux institutions culturelles et que les jeunes reviennent à la base de la photographie. » Avec sa dotation, l’artiste va pouvoir développer ses ateliers, recruter plusieurs personnes et former de jeunes talents à la médiation.
« La culture est essentielle, a conclu Sandrine Kiberlain. Elle nous élève et je m’engagerai toujours à la défendre. » La comédienne a finalement remis le premier prix, d’une dotation de 50 000 €, à Claire Gibault pour le développement de Paris Mozart Orchestra. Cette cheffe d’orchestre a fondé ce collectif d’artistes en 2011, puis le concours La Maestra, pour partager le répertoire de musique classique avec le plus grand nombre et encourager les vocations des femmes dans ce domaine. Pour soutenir la candidature de la Ville de Bourges au titre de capitale européenne de la culture en 2028, le Paris Mozart Orchestra souhaite mettre en place des master class et concerts au sein d’établissements scolaires, d’Ephad, d’hôpitaux psychiatriques ou de prisons. Le soutien de la maison Chaumet permettra d’accompagner ce projet la première année : « En quelques années, nous sommes passées de 4 à 12 % de femmes cheffes d’orchestre, a-t-elle expliqué sur scène. Heureusement que nous avons des mécènes pour nous donner la possibilitéd’accomplir nos projets. Les valeurs de Chaumet sont les miennes, et je les remercie. »
À la grande surprise de l’auditoire, un quatrième projet a retenu l’attention du jury, qui a décidé de remettre un prix spécial à Amandine Nana pour son initiative Transplantation, accompagné d’une dotation de 10 000 €. De quoi encourager cette association spécialisée dans les imaginaires des diasporas, espérant trouver un local pour héberger sa bibliothèque remplie d’archives de récits d’immigration. Le prix lui a été remis des mains du plus jeune artisan de la maison Chaumet, Maxime Fradin, résumant parfaitement dans son discours l’âme du prix Echo Culture Awards, qui connaîtra sans aucun doute une deuxième édition : « Il est nécessaire d’avoir des gens qui croient en nous, dans l’espoir que l’on puisse à notre tour faire ce travail de rayonnement. »