Les CHAMPS LIBRES de Mathilde Rosier
« ON N’EST PAS SéRIEUX QUAND ON A 17 ANS. »
On connaît le mantra du Rimbaud rebelle. C’est à cet âge pile de l’adolescence que Mathilde Rosier a commencé à peindre. Née en 1973, à Paris, elle décide, dès la fin de ses études aux Beaux-Arts, de se retirer dans une grande bâtisse, maison que sa famille possède depuis des générations en Bourgogne. De cette vie dans un environnement agricole et rural, au coeur des domaines viticoles, découle sa démarche. La nature apparaît sous forme de scènes théâtrales, à la croisée des contes et de la mythologie où animaux et figures humaines coexistent. Sa pratique embrasse la peinture, le dessin, le film, l’assemblage de costumes, la performance… Hors du temps, elle explore la frontière entre théâtre et réalité, nature et culture. Après le Jeu de Paume qui a montré son travail en 2010, la Fondation Pernod-Ricard lui consacre sa première exposition d’envergure à Paris. Sous le titre Dans les champs d’intensive prospérité, elle présentera une grande sélection de peintures, une installation vidéo, des réalisations en verre et des sculptures. Où l’on retrouve cette conviction que l’art communique avec la vie sensible, qu’il est le passeur entre le corps social et la nature. Sa nouvelle série s’articule autour de corps hybrides aux membres végétaux, avec des têtes d’épis de maïs. Le vent s’y engouffre entre les plantes céréalières. Au programme : dissolution dans le vivant et intensité du lien entre la plante et l’humain.
« Dans les champs d’intensive prospérité », du 16 mai au 22 juillet, à la Fondation Pernod-Ricard, à Paris. fondation-pernod-ricard.com