Anaïs demoustier et Vincent Lacoste
“Une amitié qui existe”
CE QUI VOUS UNIT ?
VINCENT LACOSTE. - Nos goûts artistiques, l’humour, la fête, la bouffe… Beaucoup de choses, en réalité !
ANAÏS DEMOUSTIER. - C’est amusant parce que j’ai l’impression que j’aurais pu connaître Vincent enfant. Il a grandi à Paris, mais quelque chose chez lui me rappelle mes amis du collège à Lille.
UN SOUVENIR COMMUN À CANNES ?
V. L.- Nous étions allés voir nos films respectifs quand je présentais Chambre 212, de Christophe Honoré, et qu’Anaïs jouait dans Alice et le Maire, de Nicolas Pariser. Et, bien sûr, il y a eu la montée des marches de Fumer fait tousser, de Quentin Dupieux, l’année dernière.
A. D.- C’était ultrafestif, cette projection ! Le film était présenté à la séance de minuit et la salle était exaltée, on se serait cru à un match de foot.
QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI DE LA FRATERNITÉ ENTRE ACTEURS ET ACTRICES ?
V. L.- Le mouvement MeToo a mis au clair certaines choses et remis en cause le rapport de pouvoir qui pouvait exister sur les tournages, et dont certains profitaient. Mais cela n’a rien à voir avec l’amitié entre acteurs et actrices, qui existe au-delà des plateaux de cinéma.
A. D.- Je me suis toujours très bien entendu avec mes partenaires, et je ne ressens pas de défiance entre les hommes et les femmes depuis MeeToo, au contraire. Et quand je rencontre un acteur, je ne me dis pas : « Qui est ce prédateur potentiel ? » (Rires.)
Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste jouent dans « Le Temps d’Aimer », de Katell Quillévéré, présenté à Cannes Première au Festival de Cannes. Anaïs Demoustier est présidente du jury de la Caméra d’or.