Madame Figaro

Julie Gayet, comédienne “J’ai mis le même parfum jusqu’à mon divorce”

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QUEL A ÉTÉ VOTRE PREMIER PARFUM ?

L’Eau d’Hadrien, d’Annick Goutal. Un cadeau que l’on m’avait fait vers 14-15 ans et qui reste ancré comme l’odeur de l’enfance. Ensuite, ma mère m’avait emmenée dans la boutique de Jean Laporte, le fondateur de L’Artisan Parfumeur, et j’ai eu un vrai coup de coeur pour Mûre et Musc. À tel point que je l’ai porté pendant de nombreuses années… jusqu’à mon divorce, à 33 ans.

D’AUTRES RÉFÉRENCES ONT MARQUÉ VOTRE ADOLESCENC­E ?

Il y a évidemment le Shalimar, de Guerlain, que portait ma grand-mère et qui m’émeut chaque fois que je le sens. Et au collège, c’était la grande mode de l’Eau Dynamisant­e, de Clarins, alors j’aime bien quand je la retrouve dans certains hôtels car elle me rappelle cette époque. Il y avait aussi des fragrances très fortes comme Poison, de Dior, puis Classique, de Jean Paul Gaultier.

Je me souviens aussi que beaucoup de garçons sentaient Fahrenheit, de Dior. Cela pouvait me gêner car je suis très sensible aux odeurs et, parfois, je trouvais qu’il ne collait pas du tout à la personne. À l’inverse, c’est surprenant à quel point un parfum peut dévoiler la personnali­té de quelqu’un.

AUJOURD’HUI, QUEL PARFUM PORTEZ-VOUS ?

Après Mûre et Musc, j’ai mis beaucoup de temps à en trouver un autre. Finalement, un nez qui travaille chez Interparfu­ms, partenaire de mon Festival Soeurs jumelles, m’a fait une sélection. Je n’y croyais pas, mais j’ai senti California Rêverie, de Van Cleef & Arpels, et c’était lui.

ET DANS VOTRE TRAVAIL ? EST-CE UN OUTIL POUR S’APPROPRIER UN RÔLE ?

Totalement. Même si je rentre dans mes rôles par la voix, pour moi, les personnage­s ont aussi une odeur. Je me souviens d’avoir porté Chanel N° 5 pour un rôle car il m’évoquait la sensualité de Marilyn Monroe. Et, pour incarner une serial killeuse, d’avoir opté pour l’Eau Capitale, de Diptyque, et son côté un peu cuir. Sur le tournage de Comme une actrice, de Sébastien Bailly, j’avais reçu un coffret du Bon Parfumeur et je mixais deux numéros ensemble pour trouver le bon équilibre… En revanche, une fois le tournage terminé, comme avec les costumes, je me sépare du flacon. C’est l’odeur du personnage, pas la mienne.

La 3e édition du Festival Soeurs jumelles se tiendra du 27 juin au 1er juillet, à Rochefort. soeursjume­lles.com

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