Madame Figaro

NICOLAS MAURY, comédien et chanteur “Mon premier parfum est un rapt”

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QUEL A ÉTÉ VOTRE PREMIER PARFUM ?

Il est associé à l’idée d’un rapt : je volais les deux parfums de ma mère. Opium, d’Yves Saint Laurent, me faisait peur et me fascinait parce qu’il était transgress­if. J’en mettais un peu derrière l’oreille pour aller à l’école, comme pour emmener ma maman avec moi. Et puis, il y avait celui qu’elle appelait son « Suivez-moi jeune homme », ce qui était très énigmatiqu­e vu que, sur l’étiquette, je lisais « Jardins de Bagatelle », de Guerlain ! Mon premier vrai parfum a été CK One, de Calvin Klein, qu’on m’avait offert et que j’ai essayé par paresse. Mais je trouvais que son côté mixte manquait de personnali­té. Puis j’ai acheté Égoïste, pour avoir quelque chose de chez Chanel !

AVEZ-VOUS EU UN COUP DE FOUDRE OLFACTIF ?

Je suis polyamoure­ux olfactivem­ent ! J’ai une grande fidélité à certains jus, comme Vol de nuit, de Guerlain, que j’ai découvert en arrivant à Paris, à 20 ans. Pour moi, c’est un peu là que ma vie a commencé. Mais je le porte surtout en hiver, il me réchauffe. Sinon, je suis plutôt fidèle aux senteurs, comme les fleurs blanches et la tubéreuse, qui me rendent fou. J’aime aussi l’odeur des roses de mai, toniques, presque citronnées. En tout cas, j’aimerais un jour créer un parfum. Le travail des nez se rapproche beaucoup du mien quand j’écris : formuler l’inexprimab­le. C’est beau et poétique.

LE PARFUM EST-IL UN OUTIL DE TRAVAIL POUR MIEUX SAISIR UN PERSONNAGE ?

Je pense que je le fais davantage par rapport à mes partenaire­s. Sur le tournage d’Un couteau dans le coeur, vu que je savais que Vanessa Paradis aimait la fleur d’oranger, j’en portais une de chez Frédéric Malle, comme une forme de respect.

En concert le 13 juillet aux Francofoli­es de La Rochelle.

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