Madame Figaro

LE LUXE DISCRET de l’été

Célébrités, héros de série, réseaux sociaux, podiums : l’allure est au chic sans ostentatio­n. Que nous dit ce quiet luxury qui définit la saison ?

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C’EST UN CLUB TRÈS FERMÉ, AVEC SES CODES ET SES RITES. Et il a un même un nom sur toutes les lèvres ces temps-ci : quiet luxury, ou luxe discret (tout simplement). Des pontons du cap Ferret en passant par les plages de Cape Cod ou celles de l’île de Ré, les membres de ce club se reconnaiss­ent entre eux. Leur mantra ? Luxe, calme et… discrétion. Comme une réponse aux marqueurs tapageurs et à l’omniprésen­ce des marques, les membres de ce club d’élite affichent leur goût pour les matières nobles, les coupes d’exception et le no logo hors de prix. Bref, l’antithèse d’une mode show off et nouveau riche, façon Kim Kardashian and Co.Évidemment, ce club a ses icônes. En France, pour l’allure sobre et sans faute de goût, ce pourrait être une Sandrine Kiberlain, quintessen­ce du chic parisien rive gauche, mais sans ostentatio­n aucune. Aux États-Unis, dans un autre style, la papesse du genre est forcément Gwyneth Paltrow. Cela ne vous a sans doute pas échappé : au printemps dernier, le procès opposant l’actrice à un opticien septuagéna­ire (qui l’accusait de l’avoir violemment percuté à ski) fut un véritable événement people. Et l’occasion pour Paltrow de gratifier le monde entier d’une véritable leçon de style quiet luxury. Car ce n’est pas le verdict (victoire de la star) qui a passionné les foules, mais bien les looks de Gwynie. Des tons bruns, du beige et des pièces classiques, comme un complet en tweed gris, un chemisier beige à lavallière ou un long manteau cachemire… Que du chic East Coast et intello, Gwyneth cultivant avec brio son ascendance stylistiqu­e avec une autre blonde

WASP élégante : Carolyn Bessette, disparue en 1999. Durant le procès, retransmis en direct, les experts fashion se sont accordés pour reconnaîtr­e des pièces venues de chez The Row (la ligne des soeurs Mary-Kate et Ashley Olsen), Celine ou Loro Piana, une marque chez laquelle le prix du manteau (100 % vigogne et made in Italy) dépasse les… 24 000 euros.

Et il n’y a pas que chez les people que cartonne ce style cher mais discret. À la télévision, la série Succession, qui narre les affres d’un tycoon des médias et de sa famille, a beaucoup fait pour redéfinir les fashions codes des

1 % les plus riches. Ainsi, dans le premier épisode de la saison 4, Bridget, une « pièce rapportée », débarque à l’anniversai­re du patriarche, Logan Roy, avec un it-bag au tartan archirecon­naissable… et donc bien trop visible aux yeux de la famille. Elle est impitoyabl­ement moquée par les autres personnage­s, qui la trouvent d’une vulgarité affligeant­e. Kendall, l’un des fils du milliardai­re, affiche, lui, son goût pour Loro Piana (encore). À ses pieds, de discrets mocassins en veau, modèle White Sole, d’inspiratio­n nautique. Identifiab­les à leur fine semelle blanche, ils sont vendus près de 1 000 euros en boutique. Un must pour les connaisseu­rs. Sur les réseaux sociaux également,

 ?? ?? Une élégance tout en sobriété, déclinée dans la série Succession, ici l’actrice Sarah Snook (1), inspirée par John-John Kennedy et Carolyn Bessette (2), incarnée par Gwyneth Paltrow (3).
Une élégance tout en sobriété, déclinée dans la série Succession, ici l’actrice Sarah Snook (1), inspirée par John-John Kennedy et Carolyn Bessette (2), incarnée par Gwyneth Paltrow (3).
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