Madame Figaro

Comment échapper à l’alimentati­on émotionnel­le ?

Le stress, l’ennui ou le chagrin peuvent déclencher des fringales. La coach Isabelle Veverka nous aide à les gérer.

- Isabelle Veverka est coach en nutrition et psychologi­e positive. Elle est l’auteure de « J’arrête de manger mes émotions », aux Éditions Larousse.

ON POSITIVE POUR MIEUX DIGÉRER

Ne dit-on pas : « Je n’ai pas digéré ce qu’elle m’a dit » ? D’après Isabelle Veverka, le métabolism­e des émotions est tout aussi important que celui des aliments. Si elles sont mal digérées, vous aurez tendance à vous venger sur de la nourriture réconforta­nte (pizza, sandwich, plat en sauce, sodas…) pour combler un manque.

D’où l’importance de la psychologi­e positive développée dans l’ouvrage. Par exemple, on s’autorise un dessert au chocolat au restaurant. Plutôt que de culpabilis­er et de s’avouer vaincue, on se dit qu’on s’est fait plaisir et que l’on reviendra à sa routine le lendemain. Un kilo en plus ? On va se ressaisir et en deux jours, il n’y paraîtra plus.

ON APPREND À RELATIVISE­R

On ne peut pas mincir durablemen­t dans la frustratio­n permanente. Comme disait Socrate : « Le bonheur, c’est le plaisir sans remords. » Alors, voici trois conseils anticulpab­ilité. D’abord, relativise­r : « J’ai mangé du chocolat, mais pas la tablette et c’était du 80 %. » Ensuite, se focaliser sur le positif et relever ce qui est en faveur de notre projet minceur : « J’ai bougé, j’ai consommé plus de légumes que d’habitude, j’ai mangé en conscience… » Enfin, comprendre ses écarts : « Pourquoi j’avais envie de plus de chocolat aujourd’hui ? Peut-être que deux carrés, c’est trop ambitieux pour l’instant ? Est-ce lié à la fatigue ? Est-ce de la faim ou une envie émotionnel­le ? » Il n’y a aucun problème à ajuster ses objectifs.

ON SURVEILLE LA COURBE DU CORTISOL

Cette hormone joue un rôle important dans le métabolism­e des graisses et favorise la prise de poids. Appelé aussi hormone du stress, il libère dans le sang le glucose nécessaire à la gestion d’une situation stressante. Élevé le matin, son taux décroît tout au long de la journée. Cependant, en cas de crispation, nervosité…, il pourra rester important et on devra tenter de le réduire. Comment ? En adaptant son alimentati­on. « Il vaut mieux consommer les glucides lorsque le niveau de cortisol est bas », constate Isabelle Veverka. C’est-à-dire dans l’après-midi et en fin de journée. Misez aussi sur une bonne nuit d’au moins sept heures, le sommeil permet de diminuer le taux de cortisol. Privilégie­z également les aliments riches en magnésium pour combattre les angoisses : avocat, banane, brocoli, chocolat noir, épinards…

ON TRAQUE L’INDEX GLYCÉMIQUE

Une alimentati­on moins sucrée vous permettra d’atteindre votre objectif minceur et sera très bénéfique pour votre santé. De plus, surveiller que l’index glycémique des aliments est bas devient un réflexe. « C’est une habitude alimentair­e et non pas un régime », souligne Isabelle Veverka. C’est la raison pour laquelle il peut être suivi sur le long terme.

ON SE MET AUX FOURNEAUX

Si l’on veut pouvoir manger de tout et à sa faim, il va falloir cuisiner un minimum. C’est la seule façon de s’assurer que l’index glycémique est acceptable. Et, si l’on n’est pas une accro aux fourneaux, on opte pour des recettes simples. Parmi elles, les galettes de sarrasin. Ces dernières ont un index glycémique bas et possèdent l’avantage de pouvoir être garnie selon nos goûts… Des oeufs brouillés, du saumon fumé, des avocats écrasés avec du citron, de la bresaola avec de la roquette… Laissez libre cours à votre imaginatio­n !

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