Madame Figaro

Comment Composter chez soi ?

Au 1er janvier, chaque foyer français devra disposer d’une solution pour trier ses déchets biodégrada­bles. au nom de la loi, on s’y met !

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Vous jetez encore vos épluchures dans la poubelle verte ? Vous n’êtes pas seuls : à Paris, un quart du contenu des bacs à couvercle vert est encore constitué de déchets organiques. Des déchets qui seront donc enfouis ou brûlés – générant des gaz à effet de serre - alors qu’ils peuvent être recyclés. Il est grand temps d’offrir une deuxième vie à ces épluchures !

POURQUOI TRIER LES DÉCHETS ORGANIQUES ?

Pour réduire la taille de nos poubelles de 30 kg par an et par habitant, et donc économiser de l’énergie (transport, incinérati­on…).

Mais aussi parce que ces déchets valent de l’or : ils peuvent être utilisés directemen­t sous forme d’engrais, ou servir de combustibl­e à la méthanisat­ion, qui permet de produire de l’énergie localement. Valoriser ces biodéchets est l’un des objectifs de la loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire : c’est elle qui introduit l’obligation pour chaque foyer de composter ses déchets organiques, au plus tard le 1er janvier 2024.

EN VILLE, MISSION IMPOSSIBLE ?

À la campagne, on fait facilement du compost au fond de son jardin. Cela semble plus difficile en ville, où la majorité de la population vit en appartemen­t. Il existe pourtant de nombreuses solutions : reste à trouver celle qui vous correspond, et qui fonctionne avec les infrastruc­tures mises à votre dispositio­n. Pour savoir comment vous équiper, demandezvo­us d’abord si vous souhaitez utiliser votre compost directemen­t chez vous (dans vos plantes ou votre jardin), ou si vous préférez simplement « jeter » vos biodéchets dans un endroit prévu pour, comme la loi vous y obligera de toute façon prochainem­ent.

des lombrics CHEZ MOI

La solution la plus efficace est le lombricomp­osteur : un bac à plusieurs étages dans lequel on ajoute des vers de terre (qui restent dans le bac et n’en sortent jamais !), qui vont décomposer les déchets pour en faire du compost. On trouve aussi des composteur­s de cuisine, équipés d’un tamis et d’un robinet, comme le bokashi, ou même des pots de fleurs composteur­s. Ils accueillen­t d’un côté les déchets organiques, qu’ils utilisent pour la plante (par exemple chez Transfarme­r ou Ceercle).

Le composteur collectif

Ces bacs sont partagés entre plusieurs habitants d’un immeuble, d’une copropriét­é, ou même d’un quartier. Vous ne savez pas s’il y en a un près de chez vous ? Renseignez-vous auprès de votre mairie. Le compost généré peut être utilisé par les habitants, ou pour le jardin public. Côté logement, chacun s’équipe d’une poubelle à compost. Il s’agit souvent d’un bioseau dans lequel on place des sacs biodégrada­bles. Quand c’est plein, direction le compost partagé !

LA BORNE À BIODÉCHETS

C’est le nom des nouvelles poubelles publiques pour les biodéchets. Dans la métropole de Lyon, 1 000 bornes de collecte ont déjà été installées. Dans celles-ci, on jette les déchets organiques en vrac (dans ce cas, il faut venir avec son seau, et repartir avec), ou dans un sac en kraft. ●

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