Lacan dans le miroir de l’art
PLUS DE QUARANTE ANS après la mort de Jacques Lacan (le 9 septembre 1981), les commissaires Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé consacrent au célèbre psychanalyste sa première exposition au Centre Pompidou-Metz. Le sous-titre est explicite,
Quand l’art rencontre la psychanalyse, autrement dit les relations privilégiées de Lacan avec l’art, les oeuvres qu’il a interprétées, les artistes qui lui ont rendu hommage. Une place centrale est faite à L’Origine du monde de Courbet, tableau acquis par Lacan et sa compagne, Sylvia (ex-femme de Georges Bataille), en 1955. Jacques Lacan a consacré quatre leçons de son Séminaire, Livre XIII à l’analyse des Ménines, de Diego Vélasquez, détaillant le Portrait de l’infante Marguerite Thérèse, tableau emblématique selon lui de l’acte de peindre. Le parcours permet de traverser les concepts lacaniens qui ont fait couler beaucoup d’encre et ont inspiré nombre d’artistes et de cinéastes. À commencer par le plus connu, le stade du miroir, suivi de la notion de « lalangue » (néologisme formé par Lacan). À l’heure où l’on débat sur les problèmes de sexe, d’amour, d’identité, de genre, de domination, la section consacrée au concept du Nom-du-Père (titre de l’un de ses séminaires) permet d’interroger aujourd’hui le patriarcat. Au menu, les oeuvres qui font écho aux grandes articulations de sa pensée, du Caravage à Maurizio Cattelan, de Magritte à Brancusi. ●
« Lacan, l’exposition », du 31 décembre au 27 mai, au Centre Pompidou-Metz. centrepompidou-metz.fr