Madame Figaro

.MAUD SIMONNOT

DIRECTRICE FICTION FRANÇAISE (SEUIL) “Écrire et éditer, c’est une tradition”

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SON BUREAU : lumineux. En contrebas, le RER E et des trains qui partent pour l’Italie. Au-dessus de son bureau, des photos d’une forêt du Morvan (sa région) aux quatre saisons. Dans la bibliothèq­ue, l’affiche du film Ma nuit chez Maud, un présent pour la consoler d’avoir raté le prix Castel du roman de la nuit, pour sa biographie de Robert McAlmon (La Nuit pour adresse, Gallimard).

SON PARCOURS : après un doctorat en histoire de l’édition, elle entre chez Flammarion (avec Teresa Cremisi) puis travaille onze ans chez Gallimard, où elle cumulait dans les dernières années deux fonctions : éditrice pour la collection Blanche

(le vrai titre est membre du comité de lecture) et directrice de la NRF, la plus ancienne revue française – elle fut la première femme nommée à ce titre. Depuis six mois, elle est chez Seuil.

SON OEUVRE : elle a publié cinq ouvrages et prépare son troisième roman pour janvier 2025 aux éditions de L’Observatoi­re, avec l’éditrice Dana Burlac, son « rayon de soleil ». « Écrire et éditer, c’est une tradition dans les grandes maisons d’édition. »

SA JOURNÉE : elle commence très tôt par écrire une heure. Chez Seuil défilent lettres, e-mails, réunions de coordinati­on le matin (choix des couverture­s, diffusion…), suit le temps des lectures ou le moment de recevoir ses collègues avec des projets.

« Je peux travailler n’importe où, avec ou sans bruit, dans des cafés ou les transports publics, ou concentrée chez moi, le soir. »

LE MÉTIER : « Je suis une sorte de chef d’orchestre. Avec de la curiosité et de la rapidité. Il faut être sûre de son goût et l’assumer. »

UN BON AUTEUR : « Quelqu’un qui est extrêmemen­t sincère dans sa démarche absolument personnell­e. »

SA DERNIÈRE PRISE DE RISQUE :

Avec Corentin Durand et son roman L’Inclinaiso­n, l’année dernière.

« Un jeune homme de 25 ans, au texte très ambitieux, finaliste du prix Décembre. Pas mal pour un premier roman. »

SON FAIT D’ARME : Que reviennent ceux qui sont loin, de Pierre Adrian, et Clara lit Proust, de Stéphane Carlier, tous les deux vendus à 35 000 exemplaire­s d’après GfK.

LES RÉSEAUX SOCIAUX : LinkedIn particuliè­rement. ●

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