Madame Figaro

KARINE TUIL

“Mon style littéraire s’accorde avec mon allure mode : sobre et rock”

- « La Décision », Éditions Gallimard.

Vos modèles de beauté ? Ma grand-mère était extrêmemen­t belle, féminine, jusqu’à sa mort, à 92 ans, et elle n’avait jamais fait de chirurgie esthétique.

Mes modèles de beauté sont Carla Bruni, Monica Bellucci, Rachel Weisz, Naomi Watts et Laura Morante. Pour moi, une « belle femme » conjugue sensualité et cérébralit­é.

La lecture qui a changé votre regard sur la féminité ? Les livres de Deborah Levy (la femme qui pense sa condition), ceux de Nicole Krauss (la femme qui écrit et choisit sa liberté) et de Maggie Nelson (la femme qui s’interroge sur le genre et la sexualité) sont des textes qui proposent une autre vision de la femme, plus proche de celle que je voudrais être.

Une routine beauté ? J’ai toujours pris soin de ma peau et de mes cheveux. J’adore tester de nouveaux produits, et j’en change souvent. Je nettoie ma peau avec un démaquilla­nt Patyka. J’aime aussi les soins du rituel Abeille Royale de Guerlain. J’alterne avec le sérum et la crème Absolue de chez Lancôme. Depuis toujours, j’utilise les produits Clarins pour le corps et Kérastase pour les cheveux. Pour le maquillage, j’aime les produits de chez Benefit, Armani et Chanel. Et j’ai une manie : j’hydrate tout le temps mes lèvres avec un baume La Neige.

Le maquillage révèle ou camoufle ? Il révèle et est un outil de création, de transforma­tion. C’est une façon de se réinventer.

Votre mot beauté préféré ? Rouge à lèvres. D’ailleurs, j’en ai des dizaines, de toutes les teintes.

Quel est le meilleur conseil reçu ? De boire beaucoup d’eau et de protéger sa peau avec un écran total.

Je l’ai lu dans les magazines féminins.

Vieillir, est-ce une chance ? Un naufrage ? Juste une réalité ? Je viens d’une famille méditerran­éenne où une femme n’existe pas seulement à travers son physique.

Elle est une sorte de matriarche qui veille sur son clan. Il faut accepter ce que l’on ne peut pas changer.

Votre définition du style ? En mode, une affirmatio­n et une incarnatio­n. Et une élégance singulière.

Comment définiriez-vous le vôtre ? Sobre et rock.

Mon style littéraire également, je pense.

À quoi sert la mode, selon vous ? À affirmer son identité, à se révéler, à s’affirmer.

À quelle héroïne de la littératur­e décernerie­z-vous la palme de l’élégance ? À Delphine Roux, dans La Tache, de Philip Roth.

Quels sont les couturiers les plus romanesque­s à vos yeux ? Coco Chanel et Karl Lagerfeld.

Dans quelle tenue vous sentez-vous le mieux pour écrire ? Jean et chemise d’homme.

Et pour séduire ? Jean et chemise d’homme.

Votre achat mode le plus fou ? Un blouson en cuir noir.

À quoi ressemblai­t votre look à 16 ans ? Je portais un costume d’homme et des marinières Agnès b., des jeans 501 et des tee-shirts blancs avec des Vans, des blousons en cuir. Je voulais ressembler à Charlotte Gainsbourg (qui a joué dans l’adaptation des Choses humaines au cinéma !). Qu’est-ce qu’on ne vous fera jamais porter ? Des mules. Pourriez-vous décrire en quelques lignes le style de votre dernière (ou prochaine) héroïne de roman ? Dans La Décision, mon dernier roman, Alma Revel, juge d’instructio­n antiterror­iste, porte des tailleurs-pantalons, un manteau, des jeans, c’est une femme de son temps, sensuelle, combative et cérébrale.

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Monica Bellucci.

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