Madame Figaro

VÉRONIQUE OVALDÉ

“Quand j’étais petite, la beauté était… blonde. Et puis j’ai découvert Anna Karénine”

- « Fille en colère sur un banc de pierre », Éditions Flammarion.

Quelle est votre vision de la beauté ? La beauté est l’une des choses les plus injustes qui soient, mais, bienheureu­sement, elle est protéiform­e. Elle tient sans doute, plus qu’à des proportion­s parfaites, à l’intensité des êtres : un regard, des sourcils (j’adore les sourcils épais et noirs), un maintien, une étrangeté (je trouve la chanteuse Björk magnifique, par exemple).

Vos modèles de beauté ? Enfant, j’aimais les actrices à l’ancienne mode, au visage singulier – Arletty, Louise Brooks, Hedy Lamarr. Mais il était impossible d’atteindre un tel idéal. Puis j’ai aimé les femmes plus rock’n’roll, Patti Smith, PJ Harvey, l’écrivaine Amy Hempel.

Je me suis mise à aimer la discordanc­e et le déséquilib­re.

La lecture qui a changé votre regard sur la beauté ? Quand j’étais toute petite, la beauté était nécessaire­ment blonde – Barbie, la Schtroumpf­ette, le conte Riquet à la houppe, de Charles Perrault (la brune est laide mais intelligen­te, la blonde est belle mais stupide, le conte résout le dilemme de Riquet en jetant un sort à la blonde afin qu’elle cesse d’être gourde, il semble donc plus facile d’être intelligen­te que d’être belle). Et puis j’ai découvert Fantômette et Scarlett O’Hara, et puis Anna Karénine…

Une routine beauté ? Je continue de porter le même rouge à lèvres de chez Deborah depuis mille ans.

À cette lointaine époque, c’était difficile de trouver un rouge très vif et très mat abordable… L’autre produit magique qui me convient, c’est le stick The Multiple de Nars, pour les yeux, les joues ou les lèvres. Parfait pour quelqu’un qui est toujours en vadrouille.

Vieillir, est-ce une chance ? Un naufrage ? Juste une réalité ? Oh mon Dieu, quelle question. La grande affaire est de s’accommoder de notre nature périssable…

Votre définition du style ? Une légère dissonance, quelque chose qui arrête et qui interroge : une robe chic avec des Dr. Martens montantes, par exemple, des fleurs avec des rayures…

Comment définiriez-vous le vôtre ? Il a longtemps été glamour, il est maintenant plus humoristiq­ue

(des couleurs vives et des creepers).

Est-ce que votre style littéraire ressemble à votre allure ? Sans doute un peu. En tout cas, en ce qui concerne une forme de fantaisie. Et de déguisemen­t. Je ne suis pas celle que vous croyez.

À quelle héroïne de la littératur­e décernerie­z-vous la palme de l’élégance ? Je dirais à Holly, dans Petit Déjeuner chez Tiffany, de Truman Capote.

Votre tenue pour écrire ? J’écris la nuit. Donc, des habits nocturnes : tee-shirt, gilet, pantalon.

Votre achat mode le plus fou ? Une merveilleu­se robe Christian Lacroix achetée à Arles, vue dans la vitrine devant laquelle je passais tous les jours. Je n’avais absolument pas les moyens. Mais j’y pensais le soir comme à quelque chose d’à la fois consolateu­r et fortifiant.

À quoi ressemblai­t votre look à 16 ans ? J’étais une petite jeune fille qui fabriquait ses habits. Je cousais, je brodais, je tricotais. Je vivais dans une famille où on achetait peu de vêtements. Ou sinon, sous la surveillan­ce du père. Qu’est-ce qu’on ne vous fera jamais porter ? Un legging. Pourriez-vous décrire en quelques lignes le style de votre dernière (ou prochaine) héroïne de roman ? Dans mon dernier roman, il y a trois soeurs. L’une porte des vêtements fluides qui lui confèrent une allure quasi liquide, l’autre porte « l’une de ses drôles de robes qui paraissent confection­nées avec des chutes de tissus, qui sont censées faire gitane moderne et qui sont l’inverse de seyantes » (je vous laisse deviner à quelle marque je fais allusion). Et Aïda, le personnage principal, s’habille plutôt en noir.

1. Bourreau des coeurs (quatre mots).

2. Propre à un cercle intime. Se noie parfois dans le Midi. Il se plie à bien des exigences. 3. Peut mener à la censure. Bande à la radio. Tiennent aux mèches. 4. Dedans. Produit de la pêche. Faire sauter le train. La moitié de sept. 5. Bleu et Blanc avant Khartoum. L’ombre des anciens artistes. Occlusion intestinal­e. Le troisième homme. Un beau bleu. 6. Bombe française. Espèce d’enflure. Étoiles à cinq bras. 7. Le mot d’une génération. Passé. Passage à vide. Lieu de réunion informelle. 8. Ton de pelage. Juxtaposé. Elle a perdu ses douaniers. 9. Cause de retenue. Tournant le dos. Elle peut voler dans les deux sens. Ouverture au théâtre.

10. Désinence verbale. Élément de cheptel. Myriades. Pâte à pâtisserie­s.

11. Proche de la guigne. Petit poids. Elle va au Danube. Signe de paranoïa.

12. Phénix. Début d’une épopée. Aura une aspiration. Maîtrisé. 13. Files à l’indienne. Bien du plaisir. Plus en état. Se montre grand saigneur. 14. Montés pour jouer. Il est tout feu, tout flamme. Ville du Hainaut. 15. Terme d’échecs. Modèle Citroën. Materne. Point en mer. Tête de belette. 16. Terre divine. Trop rebelle pour rentrer dans le rang. Puissant voilier. Pierre à feu. 17. Coeur de ronce. Blanchisse­rie automatiqu­e. 200 romain. Cogna le quai. 18. Issues de la même matrice. Prenait à la gorge. Bovidé en Inde. 19. Odeur nauséabond­e. Ancienne monnaie chinoise. Pas belle à voir. Pareil en bref. 20. Elles sont offertes pour le baptême. Le grand Jacques. Sans emploi.

VERTICALEM­ENT

A. De manière désastreus­e. Gauche. B. Technique de pointes. Surface de jeu. Travailler à la chaîne. C. Sans ambiguïté. Petite folie. Bisqua. Dissimula. D. Cause de rhumes. Syndicat ouvrier. Petite bille de beurre. Cadre de pierres. E. Amer comme chicotin. Premier sous sol. Opposé à. Réfléchi. L’Ancien était aussi naturalist­e. F. Vieux vin de liqueur. Lieu d’enchères pour la marée. Fougère ornemental­e. G. Précise le lieu. Berceau de Patrick Bruel. Pour en rajouter. Cale. H. Fit une sélection. Fille de Charlemagn­e. Tempéré. Lâché dans la montée. I. La fin d’une époque. Remplit un ballon d’Alsace. Va fournir des explicatio­ns. Mention passable. J. Il se tourne avant d’être regardé. Peut servir à couper. Dérouler le fil. K. Maudites. Punaise aquatique. Maladie

virale contagieus­e. L. Départ vers l’infini. Vers Le Tréport. Adoucit le passage de la lame. M. Massue de gymnaste. Comme un gendarme. Étranger au Vatican. Effet de manche. N. Cours franco-belge. Signe à respecter. Chef de troupe. Coupai avec les dents. O. Conseillèr­e à mi-temps. Un organe de l’orgueil. Mauvais esprit. Variété de laurier. P. Bonne pour le barbecue. L’Elsa d’Aragon. Sur l’ardoise. Q. Chef de tribu d’Israël. La jalousie ne l’arrête pas. Cause d’insuffisan­ce respiratoi­re. Des fleurs bien ficelées. R. Mets délicat. Joie de nouveau-né. Cela serait préférable. Agence spatiale. S. Il se prend au jeu. Père du roman policier. De plus en plus souvent arrangés. Superbe mention. File. T. Le rayon X du cinéma. Dort mal.

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Louise Brooks.
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