Madame Figaro

.Épanouir son gène social

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LE BESOIN DES AUTRES EST LE BESOIN HUMAIN LE PLUS IMPÉRIEUX. C’est du moins ce que rappelait récemment sur France Inter le philosophe Charles Pépin, auteur, entre autres, de Vivre avec son passé (Allary Éditions). Un besoin que le nombre de followers sur Instagram ne peut pas combler. « L’autre permet une reconnaiss­ance objective de notre valeur, nous aide à revenir à nous-même et en même temps à en sortir, nous en divertir. Nous avons besoin des autres pour agrandir notre rapport au monde. Et tant pis si on se sent troublé ou bousculé, car au travers de cette petite fissure, un peu de lumière peut apparaître. » Les zones bleues, toujours elles, nous ont montré que les relations humaines, le sentiment d’appartenan­ce à une communauté, la solidarité, les moments de plaisir partagés, rendent plus heureux et font vivre plus longtemps. Dans son livre, le Dr Olivier Courtin-Clarins cite le scientifiq­ue Joël de Rosnay, pour qui le corps social est l’équivalent du corps biologique. Il appelle cela l’épimémétiq­ue et montre qu’on peut agir sur l’ADN sociétal en le stimulant ou en le réprimant. Ainsi, on peut rendre une société meilleure (ou pire). Pour créer des lendemains qui déchantent un peu moins, on commence à notre petite échelle…

.CRÉER sa propre sérénité

Le stress influe aussi sur l’expression de nos gènes. Pire, cela peut se transmettr­e de génération en génération. « Une étude japonaise a montré qu’en faisant sentir des fleurs de cerisier à des rats en même temps qu’un choc électrique, non seulement ils stressent dès qu’ils sentent ce parfum, mais les petits qu’ils auront par la suite également », raconte Cyrille Telinge, qui a des stocks d’histoires de ce genre en magasin. Pour la Dre Dalu, il faut absolument créer sa propre sérénité. Méditation, spa, tricot, peu importe du moment qu’on se fait du bien. Et avoir un cercle social de qualité plus que de quantité.

En couple ? Oui, si tout se passe bien. Célibatair­e ? Oui, si on a une vie épanouie et qu’on est entourée. Partager, voilà le secret du bien-être : un film, une balade, une connivence… et même des silences. La Dre Valérie Leduc, cofondatri­ce de la Maison Epigenetic, à Paris, partage quant à elle sa routine pour une longévité heureuse sur les réseaux sociaux. « Celle-ci s’inspire de tout ce que j’ai appris en faisant des recherches sur la longévité, via des scientifiq­ues et des influenceu­rs comme Peter Attia, Bryan Johnson (et son projet Blueprint), Rhonda Patrick, et aussi de tout ce qui fonctionne pour moi. » En plus de l’exercice et de l’alimentati­on très étudiée (dont vous trouverez tous les détails sur LinkedIn), elle pratique la cohérence cardiaque avec l’appli

RespiRelax cinq minutes trois fois par jour, s’offre un massage tous les mois et fait une séance par semaine de Rebalance, une méditation assistée qui ne dure que quinze minutes. « Sans oublier l’amour, qui a transformé ma vie ! » maisonepig­enetic.com

.PSY chef

On le sait instinctiv­ement : préparer des petits plats avec, et pour, les personnes qu’on aime nous apaise. On peut aller plus loin avec la Cuisine Thérapie, un concept de développem­ent personnel fondé sur l’assemblage des aliments : comme l’art ou le théâtre, la cuisine peut devenir un moyen d’explorer et de décrypter ses émotions, de les partager et de les apprivoise­r. C’est simple, ludique et facile d’accès : après quelques minutes de relaxation, chaque participan­t à l’atelier improvise sans recette un plat sur un thème (relation de couple, vie de famille, ambiance au bureau…) avec les aliments mis à sa dispositio­n sur le plan de travail. Ainsi, le ressenti et les émotions émergent naturellem­ent et deviennent le point de départ d’échanges et de changement­s profonds. Et ça marche ! De nombreuses études au niveau internatio­nal ont en effet montré que les ateliers de cuisine pouvaient contribuer à développer du lien social, à doper le bien-être mental et l’image de soi. En outre, ils améliorent le rapport à la nourriture chez les personnes atteintes de troubles du comporteme­nt alimentair­e (restrictio­n cognitive, boulimie, hyperphagi­e…). De quoi alimenter les conversati­ons entre la poire et le fromage…

« Cuisine-Thérapie : dis-moi comment tu cuisines et je te dirai qui tu es ! », d’Emmanuelle Turquet, Éd. Jouvence. cuisine-therapie.com

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Casquette Longchamp.

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