Yann Couvreur “Une pâtisserie se crée avec les cinq sens”

QUEL RAPPORT ENTRETENEZ-VOUS AVEC LE PARFUM ?

Je suis très sensible aux odeurs. Le parfum s’impose pour moi comme une source de création. L’olfactif fait partie de mon métier : une pâtisserie se crée avec les cinq sens, et le parfum joue un rôle dans l’émotion.

CÔTÉ FRAGRANCE, ÊTES-VOUS FIDÈLE OU VERSATILE ?

Je dirais que je suis fidèle par cycle de deux, trois mois. Là, c’est Bois Dormant de Celine qui m’accompagne.

QUELLES NOTES VOUS SÉDUISENT CHEZ LES AUTRES ?

J’aime les parfums doux avec des notes florales pour ma compagne.

QUEL EST VOTRE PREMIER SOUVENIR OLFACTIF ?

Il est lié à des notes de fleur d’oranger et de vanille. L’alliance de ces senteurs me rappelle mon enfance, mais, étonnamment, je n’arrive pas à me souvenir pourquoi. Et si on parle de parfum, c’est celui de ma mère, Chanel N° 5.

QUELS POINTS COMMUNS VOYEZ-VOUS ENTRE VOTRE DOMAINE D’EXPERTISE ET CELUI DE LA PARFUMERIE ?

L’olfactif a un rôle prédominant dans les deux domaines, et il y a une volonté de provoquer de l’émotion à travers les sens dans ces univers qui se rejoignent.

PEUT-ON PARLER DE NOTES DE TÊTE, DE COEUR ET DE FOND DANS VOS CRÉATIONS ?

Oui. Il y a une hiérarchie dans les saveurs d’une pâtisserie aussi. On les annonce, d’ailleurs, dans l’ordre par lequel la saveur arrive en bouche.

Et il faut que l’annonce tienne sa promesse par la suite.

ET SI VOUS DEVIEZ UN JOUR CRÉER UN PARFUM, À QUELLE FAMILLE OLFACTIVE APPARTIENDRAIT-IL ?

Si je devais signer ma création, je ferais un lien avec la pâtisserie via des notes fruitées, épicées et gourmandes. ●